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Dans le cadre de la visite partielle de l’unité n°1 en cours, le déchargement du combustible va débuter très prochainement. Cette opération délicate doit respecter des prescriptions de sûreté spécifiques. Une surveillance en continu d’un certain nombre de paramètres physiques et chimiques du réacteur doit être réalisée. Pour ce faire, l’installation de plusieurs enregistreurs est nécessaire pour suivre ces données depuis la salle de commande et depuis le bureau du chef de chargement, situé dans le bâtiment réacteur. Depuis la visite partielle de l’unité n°2 en 2022, la vidéo a pris le relais …. Cette évolution, qui présente un gain sûreté non négligeable, a été reconduite sur l’unité n°1 cette année. Elle est le fruit d’une étroite collaboration entre les équipes de la centrale et les appuis des entités informatiques et télécom.

« Décharger ou recharger le combustible dans le cœur du réacteur est une activité à fort enjeu sûreté qui doit respecter un certain nombre de prescriptions, explique Guillaume, responsable de la sections essais au service Technique et Environnement de la centrale. Pour assurer la surveillance de la concentration en bore (*), de la température de la piscine de désactivation et de la disponibilité des chaînes de mesure de la radioactivité, la pose d’enregistreurs est donc nécessaire. Or, les multiples branchements sur des signaux sensibles ne sont pas anodins et doivent être limités autant que possible. C’est la raison pour laquelle nous avons sollicité nos collègues de l’UNITEP (**), entité experte des solutions vidéos depuis de nombreuses années déjà, afin qu’ils nous aident à optimiser le dispositif. »  

Et en effet, la solution a été rapidement trouvée et mise en œuvre, comme l’explique Killian de l’UNITEP : « Nous avons installé une caméra en salle de commande de l’unité n°1. Elle permet de retransmettre les données de l’enregistreur utilisé pour un suivi en direct lors du déchargement, via une tablette installée dans le bâtiment réacteur, ce qui permet d’effectuer le déchargement dans de meilleures conditions pour les équipes ».

Grâce à la caméra, les branchements sur le matériel sont limités et les opérations de déchargement et de rechargement se réalisent dans le respect des prescriptions de sûreté.

Cet exemple témoigne de l’étroite coopération entre les métiers du site et les entités d’appui, au service de l’amélioration continue des performances de sûreté et de production.

Photo d'archive ci-dessous : Dans le bâtiment réacteur, le chef de chargement surveille le bon déroulement des opérations de chargement/déchargement du combustible. 

(*) l’acide borique, présent dans le circuit primaire, est un neutrophage. Il absorbe les neutrons issus de la réaction nucléaire. En faisant varier la concentration en bore dans le circuit, on peut ainsi moduler la puissance du réacteur. Le pilotage de la puissance s’exerce également par les grappes de commande, qui peuvent arrêter instantanément la réaction nucléaire si nécessaire (par chute gravitaire des barres au fond de la cuve du réacteur).

(**) l’ UNITEP (Unité NatIonale des Technologies numériquEs pour le Producteur) est une entité de la DTEAM (Division Thermique, Expertise et  Appui industriel Multi-métiers)