En tant qu’acteur industriel éco-responsable, la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice s’engage à respecter les exigences environnementales pour l’ensemble de ses activités d’exploitation et de maintenance. Elle doit également maîtriser en permanence leur impact sur le milieu naturel au travers d’une surveillance rigoureuse de nombreux paramètres.
A ce titre, et en application de la règlementation (*), les équipes du service technique et environnement effectuent chaque matin, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, des prélèvements et analyses de l’air, de l’eau, des sols, des nappes phréatiques….. Plus de 20 000 analyses sont réalisées chaque année.
Surveillance atmosphérique
4 stations de surveillance atmosphérique sont implantées aux points cardinaux, dans un rayon de 1 km autour du site. L’une d’elle est située sous les vents dominants. Tous les matins, un technicien de la section laboratoire/environnement effectue un prélèvement des filtres des poussières atmosphériques. Le prélèvement est transmis dans un laboratoire indépendant pour analyse.
L’une des stations est également équipée de deux collecteurs d’eau de pluie. L’un d’eux est géré par l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), appui technique de l’Autorité de sûreté nucléaire, qui effectue une surveillance indépendante de celle réalisée par le site.
Chacune des 4 stations est également équipée d’une balise, munie de sondes radiamétriques, qui mesurent la radioactivité ambiante dans l’air. Les mêmes balises sont aussi installées en différents points en limite de site, ainsi qu’à 5 et 10 km du site.
Surveillance du milieu aquatique
Une station de surveillance est installée au bord du fleuve, à quelques kilomètres en aval du site. Un échantillon d’eau du Rhône est prélevé automatiquement par pompage toutes les 3 minutes et collectée dans un flacon. Tous les jours, le technicien retire les flacons remplis au cours des 24 heures précédentes et les remplace par des flacons vides (photo ci-dessous)
Les échantillons sont conservés sur place, dans une chambre froide pendant une semaine. Ils sont analysés à chaque rejet d’eau dans le fleuve.
Surveillance physico-chimique
La centrale est équipée de 5 stations multi-paramètres installées en amont et en aval du site. Chaque station est contrôlée une fois par semaine (photo du bandeau ci-dessus). Ces stations permettent une surveillance en continu de la température, du pH et de la conductivité de l’eau, ainsi que l’oxygène dissous.
Surveillance des réseaux gravitaires
Chaque semaine un prélèvement d’un litre d’eau est effectué au niveau des bassins de rétention des réseaux gravitaires Ouest et Est avant rejet dans le fleuve. Ces bassins sont alimentés par les eaux pluviales du site ainsi que par les eaux usées provenant d’interventions de maintenance et d’exploitation.
Egalement, un prélèvement hebdomadaire est effectué au niveau de la station d’épuration des eaux usées (STEP).
Surveillance des végétaux et du lait
Chaque mois, un technicien chimiste se rend dans une ferme de Saint-Pierre de Bœuf et dans une ferme de Pélussin pour y prélever des végétaux et du lait (photo ci-dessous).
2 litres de lait, issus de la traite du jour, sont prélevés, dont 1 litre est transmis le jour même à un laboratoire extérieur indépendant pour analyse. L’autre litre est congelé au laboratoire environnement de la centrale, en tant qu’échantillon témoin.
4 kg de végétaux sont prélevés dans chaque ferme. Ils sont séchés dans des étuves du laboratoire et conservés pendant 3 jours avant envoi vers un laboratoire extérieur pour analyse. Un échantillon témoin est également conservé sur le site.
Le saviez-vous ? En respect de la règlementation, toutes les analyses effectuées lors de la tournée environnement sont consignées dans un registre, transmis à l’ASN chaque mois. Elles figurent également sur le site du réseau RNM (réseau national des mesures). Au titre de son devoir de transparence et d’information du public (code de l’environnement), certaines de ces données sont communiquées chaque mois et chaque trimestre aux parties prenantes locales (élus de proximité, membres de la CLI, professionnels de santé, pouvoirs publics…). Chaque centrale rédige également chaque année un rapport annuel d’information du public dans lequel figurent les résultats en matière de rejets et de déchets.
(*) C’est une décision de l’Autorité de sûreté nucléaire qui fixe la règlementation à respecter par la centrale en matière de surveillance de l’environnement. C’est en effet dans ce document que l’on retrouve les prescriptions relatives aux modalités de prélèvement et de consommation d’eau et de rejet dans l’environnement. La nature et la périodicité des analyses à effectuer dans l’environnement (atmosphérique, terrestre et hydro-biologique) sont clairement précisées, ainsi que les points d’implantation des appareils de mesure.
