Événement significatif du domaine radioprotection concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclaré au niveau 0 sous l’échelle INES en septembre 2022.
Déclenchement du portique de contrôle radiologique des véhicules en raison de la présence d'un sac de déchet non identifié comme radioactif
Les quatre unités de production de la centrale nucléaire de Paluel sont dotées d’accès permettant l’évacuation du matériel se trouvant à l’intérieur des bâtiments combustibles.
Le 7 septembre 2022, les accès de toutes les unités de production de Paluel font l’objet de travaux de réfection des sols. L’équipe intervenante procède alors au ponçage et à la peinture des sols.
A l’issue de ce chantier et comme l’exigent les procédures, l’équipe intervenante dépose les pots de peinture usagés dans un container dédié afin qu’ils soient traités par la filière déchets adaptée.
Un sac contenant des chiffons et de la poussière de ponçage est néanmoins laissé dans le camion.
En fin d’après-midi, une alarme se déclenche lors du passage du véhicule de l’équipe intervenante au portique de contrôle radiologique situé en sortie de site.
Les équipes de la centrale sont immédiatement alertées et des investigations sont menées. Ces dernières permettent d’identifier le sac contenant les chiffons et la poussière de ponçage comme étant à l’origine du déclenchement.
Ce dernier est alors extrait du véhicule afin d’être traité par la filière déchets adaptée.
Cet évènement n’a eu aucun impact réel sur la santé des salariés ni sur l’environnement. Les contrôles réalisés n’ont révélé aucune dispersion de la contamination. Toutefois, il a conduit la direction de la centrale nucléaire de Paluel a déclaré à l'Autorité de Sûreté nucléaire, le 13 septembre 2022, un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
Événements significatifs du domaine sûreté concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclarés au niveau 0 sous l’échelle INES en septembre 2022.
Absence de vérification d’un critère d’essai ayant conduit à considérer indisponible un groupe électrogène de secours
Le 6 septembre 2022, l’unité de production n°1 est en fonctionnement. Les équipes de la centrale de Paluel réalisent un essai périodique sur le groupe électrogène de la voie B*. Dans le cadre de cet essai, deux critères de température du circuit d’eau doivent être recensés. L’un des critères exige une température inférieure à 88°C, le second exige une température comprise entre 76 et 83°C.
A l’issue de l’essai, les équipes concluent que la température relevée, inférieure à 76°C est conforme à l’un des critères. A posteriori, lors de l’analyse des relevés, il est constaté que la valeur n’est pas conforme au second critère. L’essai est déclaré non satisfaisant et le groupe électrogène est alors considéré indisponible.
Une analyse approfondie de la situation permet de déterminer que l’absence de calorifuge autour de la sonde de mesure, mise en place quelques jours avant, est responsable de la faible température relevée.
Un calorifuge (isolant thermique) est posé autour de la sonde et l’essai est reconduit une nouvelle fois. La température de l’eau relevée est alors conforme aux deux critères de l’essai.
L’absence de vérification d’un critère d’essai a conduit à considérer indisponible un groupe électrogène de secours alors que celui-ci a toujours été en capacité d’assurer ses fonctions.
Toutefois, cette situation a conduit la direction de la centrale nucléaire de Paluel a déclaré à l'Autorité de Sûreté nucléaire, le 12 septembre 2022, un événement significatif relatif à l’environnement au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
* Chaque centrale nucléaire est équipée, en redondance (voie A et voie B) de deux groupes électrogènes de secours à moteur diesel. En cas de perte des deux sources électriques externes, ces groupes permettent d’alimenter en électricité et assurer le fonctionnement des systèmes de sauvegarde.
Passage en état de repli* de l’unité de production n°2 conformément aux Spécifications techniques d’exploitation
Le 13 septembre 2022, l’unité de production n°2 est à l’arrêt pour réaliser sa visite partielle**. Un essai périodique est mené par les équipes de la centrale. Il conclut à l’indisponibilité fortuite d’un système électrique de secours.
Le 15 septembre 2022, dans le cadre de l’analyse quotidienne visant à évaluer l’étanchéité de l’enceinte du bâtiment réacteur, un des seuils observés est supérieur à l’attendu.
Comme le demandent les Spécifications techniques d’exploitation (STE), le cumul de ces deux événements a conduit les équipes du site à abaisser la pression et la température du circuit primaire dans un délai de 24h.
Cette opération a été réalisé le 16 septembre 2022.
Ces deux événements ont été résolus. Cette situation a toutefois conduit la direction de la centrale nucléaire de Paluel a déclaré à l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN), le 19 septembre 2022, un événement significatif pour la sûreté au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.
*Le repli d'un réacteur consiste à abaisser la pression et la température de son circuit primaire en application des règles d’exploitation.
** Une visite partielle est un arrêt programmé de l’unité de production qui prévoit le rechargement du combustible et des activités de maintenance.
Evénement significatif du domaine sûreté, commun à plusieurs sites nucléaires, déclaré au niveau 0 sous l’échelle INES pour la centrale nucléaire de Paluel en février 2022.
Déclaration d’un événement significatif sûreté générique relatif à la détection d’une anomalie dans une étude portant sur la maîtrise de la réactivité
Le 8 septembre 2022, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection d’une anomalie dans une étude portant sur la maîtrise de la réactivité des réacteurs en situation incidentelle ou accidentelle.
Lors d’un essai de conduite sur le simulateur d’un réacteur de puissance 1300MWe, reproduisant une situation de dilution du circuit primaire du réacteur*, les équipes menant l’essais ont détecté que, selon le degré d’usure du combustible contenu dans le réacteur, les alarmes avertissant les opérateurs et les dispositifs de protection du réacteur n’intervenaient pas selon le séquencement prévu par les études couvrant les scénarios de dilution du circuit primaire.
L’analyse de l’anomalie relevée a démontré l’absence d’impact sur la sûreté, dans la mesure où d’autres procédures et dispositifs existants permettent le pilotage et le maintien dans un état sûr du réacteur.
EDF a toutefois déclaré cet événement significatif à caractère générique à l’Autorité de sûreté nucléaire au niveau 0 en dessous de l’INES qui en compte 7, pour l’ensemble des réacteurs du palier 1300 MWe.
* On parle de dilution du circuit primaire lorsqu’un apport trop important en eau non borée se produit dans ce circuit, conduisant à réduire la teneur en acide borique qu’il contient.