Retour à l'accueil de la centrale

Événements significatifs du domaine sûreté concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclarés au niveau 0 sous l’échelle INES en octobre 2021.

 

Non-conformité de tenue au séisme de vannes

Le 25 mai 2021, l’unité de production n°1 est à l’arrêt pour visite partielle. Des activités de maintenance réalisées sur le circuit d’évacuation de la puissance résiduelle dégagée par le combustible* mettent en évidence un défaut de freinage sur la visserie de quatre vannes. Cette visserie permet d’assurer la tenue sismique de l’actionneur de la vanne. Une remise en conformité est effectuée en juin et l’anomalie répertoriée et transmise auprès des entités techniques EDF.

Le 28 septembre 2021, après caractérisation de l’anomalie, la tenue au séisme de la structure ne peut être justifiée et ne permet pas au circuit d’évacuation précédemment cité de refroidir le circuit primaire au critère de débit défini, en cas de séisme.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur l’installation. Par ailleurs d’autres systèmes de refroidissement étaient disponibles. Cependant, il constitue une non-conformité de tenue au séisme de vannes d’un système requis pour la sûreté.
*Ce circuit assure l’évacuation de la puissance résiduelle dégagée par le combustible, quand il est encore dans la cuve, pendant les périodes d’arrêt des unités de production. Il est conçu en en redondance (deux voies séparées, A et B). Lorsqu’un circuit est indisponible, un autre permet d’assurer des fonctions similaires.
 

Non-respect du délai de réparation réglementaire d’un diesel d’ultime secours

Le 26 août 2021, l’unité de production n°4 est en production. Le diesel d’ultime secours (DUS)* est déclaré indisponible. Le délai de réparation règlementaire est de 1 mois.
Le 6 septembre, l’unité de production n°2 est en production. Le diesel d’ultime secours est consigné afin de réaliser des activités de maintenance. Son indisponibilité est notée ; le délai d’intervention règlementaire est de 1 mois. Il est remis en service le 14 septembre afin de réaliser des essais de requalification. Pendant ces essais, une tension électrique inférieure à celle requise est relevée en sortie d’alternateur. Des investigations sont menées avec le constructeur du diesel d’ultime secours.
Le  28 septembre, une demande de modification temporaire de l’installation, validée, permet de prolonger le délai de réparation au-delà de 1 mois. L’une des conditions d’application de cette modification est liée à la disponibilité du diesel d’ultime secours de l’unité de production n°4.
Le 6 septembre, l’indisponibilité de ce dernier ne permet pas de respecter le délai de réparation règlementaire du DUS de l’unité de production n°2.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur l’installation. En cas de perte totale des alimentations électriques, d’autres systèmes étaient disponibles. Cependant, il constitue un non-respect du délai de réparation d’un diesel d’ultime secours prescrit par les règles générales d’exploitation.

* Construits dans le cadre du déploiement du programme post-Fukushima, les diesels d’ultime secours permettront de disposer d’une alimentation électrique supplémentaire en cas de défaillance des quatre alimentations électriques externes et internes déjà existantes sur chaque réacteur.

Non-respect d’un délai de réparation réglementaire suite au déréglage d’un matériel de mesure de la radioactivité

Le 15 septembre 2021, l’unité de production n°4 est en production. Un essai périodique est réalisé afin de contrôler le fonctionnement de matériels de mesure de la radioactivité au sein du bâtiment réacteur. Afin de tester le déclenchement des alarmes, les seuils de ces dernières sont abaissés. A l’issue du contrôle, lors de la remise en conformité des matériels, les seuils de l’un d’entre eux sont, par erreur, modifiés à la hausse.
Le 12 octobre 2021, un nouvel essai périodique est réalisé. Les équipes sur place constatent que le mauvais réglage du matériel. Celui-ci est immédiatement considéré indisponible à l’exploitation le temps de sa réparation, sous 3 jours. Le jour-même les seuils sont réglés et le matériel est de nouveau disponible.
Cet évènement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Il constitue cependant un non-respect du délai de réparation prescrit par les règles générales d’exploitation.
 

Événements significatifs du domaine radioprotection concernant la centrale nucléaire de Paluel, déclarés au niveau 0 sous l’échelle INES en octobre 2021.

Non-respect des règles de radioprotection dans une zone nucléaire à accès limité

Le 11 octobre 2021à à 16h30, deux intervenants de la centrale entrent en zone nucléaire de l’unité de production n°1 afin de condamner une vanne. Ils disposent d’un régime de travail les autorisant à accéder dans des zones nucléaires à accès limité compte tenu de leur enjeux dosimétrique*. La date de validité de ce régime de travail étant dépassé, ils entrent en validant le régime de travail correspondant à leurs activités courantes et ne leur donnant pas accès au local nucléaire à accès limité où se trouve la vanne.
A 17h, ils se présentent devant le local. Ils ne perçoivent pas que la zone est balisée vis-à-vis de son enjeu dosimétrique et entrent après avoir réalisé une mesure de la dosimétrie du local. Ils réalisent leur manœuvre.
Le 12 octobre 2021, lors du contrôle de la condamnation de la même vanne, les équipes constatent que la manœuvre a correctement été réalisée la veille mais que les conditions d’accès au local n’ont pas été respectées.
Cet événement a été déclaré par la centrale nucléaire de Paluel au niveau 0 sous l’échelle INES qui en compte 7. En effet, l’absence de régime de travail radiologique associé au  l’intervention constitue un non-respect des règles de sécurité et de radioprotection.

* Dans le cadre de la radioprotection des intervenants, les locaux de zone nucléaire sont classés et balisés par des salariés spécialisés en prévention des risques.

Non port du dosimètre actif en zone nucléaire

Le 7 octobre 2021, deux salariés de la centrale entrent en zone nucléaire de l’unité de production n°1 afin de réaliser un exercice. Après leur passage aux vestiaires, l’un d’eux oublie de prendre son dosimètre actif* et entre en zone nucléaire uniquement en possession de son dosimètre passif.
Le salarié est resté sans suivi dosimétrique actif personnel pendant 2h10 ne lui permettant pas d’être alerté en cas d’exposition radiologique non prévue dans le cadre de l’exercice. Cependant, il est resté en permanence avec son collègue qui disposait de ses deux dosimètres.
L’absence de dosimètre actif constitue un non-respect des règles de sécurité et de radioprotection.
 
* Le dosimètre actif est utilisé afin d’alerter les intervenants en cas d’exposition radiologique non prévue durant l’activité.