Les centrales nucléaires sont équipées d’un système de contrôle de la réaction en chaîne. Pour cela des grappes de commande (manipulées par des tiges de commandes) sont insérées plus ou moins profondément dans le cœur du réacteur pour gérer la puissance délivrée. Lors des arrêts de réacteur l’ensemble des tiges de commandes sont contrôlées par des inspections télévisuelles.
Le 15 juin 2022, l’unité de production n°4 est à l’arrêt pour visite partielle. Lors de la fermeture de la cuve du réacteur et de la reconnexion des tiges de commande de grappes, une fissuration est observée sur la circonférence de l’une d’elles. L’opération de fermeture de la cuve du réacteur est stoppée et la tige de commande est remplacée.
Cette fissuration n’a pas eu de conséquences réelles sur la sûreté des installations, puisqu’elle n’a pas entraîné d’indisponibilité de matériel. Cependant, compte tenu du nombre de contrôles successifs de la tige n’ayant pas permis de détecter le défaut, la direction de la centrale nucléaire de Paluel a déclaré, le 22 juillet 2022, à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), un événement significatif relatif à la sûreté au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.