Lors de la conception des centrales nucléaires d’EDF, des hypothèses relatives aux températures maximales et minimales d’air et d’eau ont été intégrées, pour faire face aux aléas climatiques extrêmes et notamment aux grands chauds.
Une période de sécheresse ou de canicule peut se traduire par une diminution du débit des cours d’eau, la Seine pour la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, en raison de la faiblesse des précipitations. Ce débit est régulé par la présence de retenues d’eau gérées par l’Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) Seine Grands lacs. Ces retenues d’eau, présentes avant la construction de la centrale, permettent d’assurer le soutien d’étiage en été. Cette période peut également se traduire par une hausse du niveau de la température de l’eau prélevée, ayant un impact sur le refroidissement, en limitant les rejets thermiques. En effet, la hausse de température de l’eau de la Seine aurait un impact sur la fonction de refroidissement des installations, car la température de rejet est limitée à +3° par l’arrêté de rejets et de prise d’eau (arrêté interministériel en date du 29 décembre 2004). Cette limite n’a jamais été atteinte pour la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine qui n’a pas eu besoin de demander de dérogation auprès de l’ASN.
© P. Eranian