Lors des 4èmes visites décennales des réacteurs à 900 MW, un nouveau « panneau de signalisations et de commandes complémentaires » est installé dans les salles de commande des unités de production. Il permettrait, en cas de situation naturelle extrême de type séisme ou inondation, d'enclencher les dispositifs de secours ultimes.
Sur l’unité de production n°1, à l’arrêt pour la réalisation de sa 4ème visite décennale depuis le 14 aout 2021, ce nouveau dispositif est installé et opérationnel.
Le 9 février 2022, le réacteur 1 de Gravelines est à l’arrêt. Dans le cadre des tests de bon fonctionnement des commandes du nouveau panneau, l’un des commutateurs est placé en position inhibée (INH). Dans cette position, ce commutateur empêche l’ouverture d’une vanne du circuit d’injection de sécurité RIS. Il s’agit d’un circuit de sauvegarde qui permet d’introduire de l’eau borée dans le circuit primaire en cas de situation accidentelle, afin de maitriser la réaction nucléaire et d’assurer le refroidissement du cœur.
Le 1er mars, les procédures de redémarrage du réacteur sont en cours. Elles indiquent que le circuit d’injection de sécurité doit être disponible.
Le 4 mars 2022, lors d’une ronde de surveillance, les équipes de la centrale constatent que le commutateur est toujours dans la position INH. Lorsqu’un réacteur est en fonctionnement, ce commutateur doit être en position neutre. Les équipes procèdent donc à sa remise en conformité. La fonction de recirculation du circuit RIS est disponible, conformément aux spécifications techniques d’exploitation.
Cet événement n’a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations. En raison de la détection tardive de l’indisponibilité, la direction de la centrale de Gravelines a déclaré le 8 mars 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire un évènement significatif de sûreté au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.