Le système d’injection de sécurité (RIS) est un système de secours conçu pour assurer le refroidissement du réacteur. Il permet d’injecter dans le circuit primaire de l’eau contenant du bore à forte pression, évitant la reprise de la réaction en chaîne.
Le 21 juillet, l’unité de production N°5 à l’arrêt pour maintenance programmée, passe dans un domaine d’exploitation spécifique, préalable au redémarrage du réacteur.
Le 22 juillet à 17h38, l’équipe conduite détecte une valeur anormale sur un capteur du circuit RIS. A 20h00, le signal du capteur est défectueux ; le capteur est alors considéré comme indisponible.
Le 23 juillet à 00h00, un nouveau diagnostic réalisé sur le capteur défectueux révèle un fil déconnecté. Le connecteur du capteur est alors remplacé. Après un nouveau contrôle, le capteur est considéré comme disponible à 10h30.
Ce même capteur avait déjà fait l’objet les 9 juillet et 16 juillet d’une demande d’intervention pour valeur anormale. Les contrôles effectués n’ayant révélé aucune anomalie, le capteur avait été considéré comme disponible.
Dans la configuration du réacteur à partir du 21 juillet, les règles générales d’exploitation demandent, en cas d’indisponibilité de ce capteur, une réparation sous 24 heures. Or ce délai n’a pas été respecté.
L’indisponibilité du capteur n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations. Mais, en raison de sa détection tardive et du délai de réparation supérieur à 24 heures, la direction de la centrale a décidé de déclarer cet événement à l’Autorité de sûreté nucléaire le 29 juillet 2022 au niveau 1 sur l’échelle INES graduée de 1 à 7.