Le 21 juillet 2022, un intervenant prestataire habilité réalise une assistance habillage/déshabillage dans le cadre d'une activité de décontamination d'un chantier, dans le bâtiment réacteur de l’unité de production N°2 actuellement à l’arrêt pour maintenance. Il est équipé d’une surtenue en papier, de gants en vinyle, d'une cagoule et d'un heaume ventilé, protégé ainsi contre le risque de contamination surfacique non fixée et volumique.
A la fin de l’activité vers 18h10, les 2 intervenants équipés de Tenues Etanches Ventilées (TEV), ayant réalisé la décontamination, sortent successivement de la zone de chantier avec l'aide de l'intervenant assurant l'assistance habillage/déshabillage. Ce dernier traite ensuite les TEV dans des sacs déchets prévus à cet effet. Les 2 intervenants ayant réalisé la décontamination sortent de zone nucléaire sans que les portiques de contrôles de la radioactivité ne mesurent de contamination.
A 18h30, l'intervenant ayant réalisé l'assistance habillage/déshabillage procède à son propre déshabillage, dans l'ordre adapté, vu en formation : heaume ventilé, surtenue, surchaussures, cagoule et gants. A 18h45, l'intervenant se contrôle en sortie du bâtiment réacteur et l’appareil détecte une contamination supérieure au bruit de fond. Lors de son passage sous le premier portique de contrôle, l’alarme de détection se déclenche, le gardien de la zone présent, tente de retirer la particule détectée au niveau du genou gauche, sans succès. A 19h50, l'intervenant est pris en charge par l'équipe médicale du site. Une première particule est retirée à 20h24 et une seconde à 20h35.
L’utilisation de gants vinyle contaminés a vraisemblablement provoqué la contamination de l'intervenant lors de son propre déshabillage.
Les analyses réalisées par le service médical ont permis d’estimer que l’intervenant, à qui des particules radioactives ont été retirées au niveau de la nuque et du genou, a été exposé à une dose supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle d’exposition des travailleurs, sans dépasser toutefois la limite annuelle.
Le niveau d’exposition radiologique de l’intervenant, inférieur à la limite annuelle, n’a pas de conséquence sur sa santé et ne nécessite pas de suivi médical particulier. Cependant, en raison du dépassement du quart de la limite annuelle réglementaire, la direction de la centrale de Gravelines a déclaré le 27 juillet 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif relatif à la radioprotection au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.