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Le 16 juillet 2022 à 8h30, deux intervenants prestataires et un chargé de surveillance EDF se rendent dans le bâtiment réacteur (partie nucléaire de l’installation) pour réaliser la maintenance d’une vanne sur l’unité de production n°2, actuellement à l’arrêt programmé pour maintenance. Ils portent les équipements de protection adaptés et sont en possession des autorisations de travail pour intervenir en zone nucléaire.

A 11h40, en sortie de zone contrôlée, les deux intervenants prestataires et le chargé de surveillance EDF passent devant des appareils de contrôle radiologique mobiles qui se mettent en alarme, indiquant l’élévation du bruit de fond de la radioactivité ambiante. A la demande du gardien sur place, les intervenants réalisent leur contrôle au niveau des portiques de contrôle radiologique. Les portiques détectent la contamination des intervenants. 

A 11h50, les trois intervenants sont pris en charge par le service prévention des risques et le service médical de la centrale. Deux particules radioactives sont détectées au niveau de la nuque et du menton d’un prestataire. Un infirmier lui retire les particules radioactives et réalise des contrôles complémentaires au service médical, qui se révèlent conformes et confirment le retrait de la particule radioactive. Les deux autres intervenants prestataire et EDF, ne présentent pas de particule radioactive sur la peau, ils réalisent des contrôles radiologiques complémentaires qui indiquent une contamination légère, inférieure au seuil réglementaire.

Le même jour à 17h, une équipe prestataire est sollicitée afin de décontaminer le chantier où se situe la vanne dans le bâtiment réacteur de l’unité de production n°2. A 18h20 en sortie de chantier, une technicienne d’entretien déclenche à son tour le portique de contrôle radiologique. Elle est prise en charge par le gardien sur place qui détecte et procède au retrait d’une particule radiologique située au niveau du coude. Les contrôles complémentaires réalisés par le service médical se révèlent conformes et confirment le retrait de la particule radioactive.

Les analyses réalisées par le service médical ont permis d’estimer que les intervenants (à qui des particules radioactives ont été retirées) ont été exposés à une dose supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle d’exposition des travailleurs, sans dépasser toutefois la limite annuelle. Pour les travailleurs susceptibles d'être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, la limite réglementaire de dose, pour douze mois consécutifs, est de 20 millisieverts pour le corps entier et de 500 mSv pour une surface de 1 cm2 de peau.

Le niveau d’exposition radiologique des intervenants, inférieur à la limite annuelle, n’ont pas de conséquence sur leur santé et ne nécessite pas de suivi médical particulier.

Cependant, en raison du dépassement du quart de la limite annuelle réglementaire, la direction de la centrale de Gravelines a déclaré le 19 juillet 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire, un événement significatif relatif à la radioprotection au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7.