Vie industrielle : synthèse des événements déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire - octobre 2022 -
En octobre 2022, la centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 4 événements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts) à l’autorité de sureté nucléaire.
Unité de production N°1 : Aucun événement significatif de sureté déclaré.
Unité de production N°2
Déclaré le 10/10/2022 : Afin de réaliser les interventions en toute sureté et en toute sécurité, des condamnations administratives sont mises en place sur les matériels, lors des opérations de maintenance, afin qu’ils ne puissent être manœuvrés (par exemple, des vannes, robinets ou commutateurs bloqués en position ouvertes ou fermés selon les situations).
Le 17 aout 2022, lors d’une inspection conjointe avec l’autorité de sureté nucléaire dans l’unité de production n°2, alors à l’arrêt pour maintenance, une fragilité dans le dispositif de condamnation d’un organe est détectée. Un dispositif temporaire est immédiatement mis en place. Après analyse, il apparait que contrairement au référentiel, le dispositif de condamnation n’avait pas été contrôlé. Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré le 10 octobre par la centrale à l’autorité de sûreté nucléaire.
Unité de production N°3
Déclaré le 12/10/2022 : Des essais périodiques sont régulièrement réalisés sur les matériels de la centrale selon un planning prévu en amont. Ce planning permet de disposer des ressources nécessaires et de s’assurer que les cumuls d’essais périodiques ne remettent pas en cause les règles de sureté et les spécifications techniques d’exploitation.
Le 8 octobre, une intervention initialement prévue est reportée au 10 octobre. Ce report est incompatible avec la réalisation de trois essais périodiques sur les chaines de mesure du réacteur n°3 de la centrale de Dampierre-en-Burly. Il est alors décidé d’anticiper ces derniers au 8 octobre. Les 3 essais périodiques sont réalisés et les résultats sont conforme à l’attendu.
Après analyse, il apparait que les essais périodiques sur les chaines de mesure ont une validité de 8 semaines avec une tolérance de plus ou moins 25 %. Compte tenu de l’échéance réglementaire, fixée au 24 octobre, ils devaient être réalisé entre le 10 octobre et le 6 novembre.
Bien que cette anticipation de deux jours n’ait eu aucun impact réel sur la sureté de l’installation, il n’est pas permis par les spécifications techniques d’exploitations. La centrale a donc déclaré cet écart, de niveau 0 sous l’échelle INES, à l’autorité de sûreté nucléaire.
Unité de production N°4
Déclaré le 11/10/2022 : Les caractéristiques physico-chimiques de l’eau utilisée dans les circuits des unités de production, doivent répondre à des normes prévues par les spécifications techniques d’exploitation (STE).
Le 23 septembre 2022 à 5h35, le taux de sodium mesuré dans l’eau du circuit secondaire à atteint un niveau imposant la mise à l’arrêt de l’unité de production sous une heure. Celle-ci débute à 6h35 mais est stoppée à 7h04, le taux de sodium mesuré étant à nouveau dans les limites admises par les STE.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré le 11 octobre par la centrale à l’autorité de sûreté nucléaire.
Déclaré le 11/10/2022 :Le 7 octobre 2022, une opération de contrôle d’un capteur d’instrumentation du réacteur est programmée. Le dossier d’intervention comprend une opération de contrôle de l’isolement et une, de la continuité du thermocouple.
Au lancement de l’intervention, une demande supplémentaire est faite aux intervenants pour un contrôle métrologique. Cette opération simule une température élevée du thermocouple ce qui rend indisponible différent système de surveillance et de pilotage du réacteur.
Les deux premiers contrôles se déroulent normalement mais lors du contrôle métrologique une alarme de surchauffe apparait en salle de commande sur le circuit de surveillance secondaire. Cette situation d’une durée de 2 minutes et 40 secondes n’est pas permise par les spécifications techniques d’exploitation.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’autorité de sûreté nucléaire.