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La centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 6 évènements significatifs de sûreté de niveau 0 (écart) (dont 3 évènements génériques à l’ensemble des centrales nucléaires de 900 MW françaises), 2 événements significatifs radioprotection de niveau 0 (écart) et un évènement significatif de niveau 1 (anomalie)  à l'Autorité de sûreté nucléaire au mois de mars 2022.

Évènements génériques

Détection d’un écart concernant la tenue de joints d’étanchéité dans des conditions spécifiques 

  

 Détection de la non-prise en compte des conditions de réalisation d’un essai périodique

Le 21 février 2022, EDF a informé l’Autorité de sûreté nucléaire de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté relatif à la détection de la non prise en compte des conditions de réalisation d’un essai périodique. 

Afin de s’assurer du bon fonctionnement du réacteur nucléaire, de nombreux paramètres sont contrôlés et suivis en permanence notamment via des chaînes neutroniques. Ces dernières permettent de contrôler, grâce à de nombreux capteurs, le flux neutronique à l’intérieur de la cuve du réacteur. Lorsque le réacteur est en fonctionnement, un contrôle, appelé “essai périodique”, est réalisé à la maille hebdomadaire sur ces chaines neutroniques pour s’assurer de leur bon fonctionnement. Lorsque le réacteur est arrêté, ces contrôles périodiques sont toujours réalisés via d’autres capteurs spécifiques.

Les règles générales d’exploitation stipulent que, lorsque le réacteur est arrêté, l'essai périodique de ces matériels est également réalisé de manière hebdomadaire, avec une tolérance de réalisation de cet essai de 42h après l’arrêt de la réaction en chaine. À la suite d’un défaut d’analyse des conditions de réalisation de cet essai, certaines centrales nucléaires n’ont pas réalisé le premier contrôle dans le délai requis.  

Cet événement n’a pas eu de conséquence réelle sur la sûreté des installations, l’analyse montrant que ces matériels sont toujours restés disponibles. 

Toutefois, la détection de ces écarts a conduit EDF à informer le 21 février 2022 l’Autorité de sûreté nucléaire de la survenue d’un événement significatif pour la sûreté à caractère générique, au niveau 0 en dessous de l’échelle INES qui en compte 7.

 

Défaut d’étanchéité de joints de soupapes SEBIM du pressuriseur.   

Le 25 février 2022, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut d’étanchéité de joints de soupapes SEBIM du pressuriseur. 

Le pressuriseur est un réservoir cylindrique permettant de contrôler la pression du circuit primaire lors de son fonctionnement. Le circuit primaire est protégé des surpressions par 3 lignes indépendantes, reliées au pressuriseur et composées d’un tandem de deux soupapes dites SEBIM. Les soupapes sont équipées de têtes de détection qui permettent la mesure de pression et l’ouverture des soupapes. Ces têtes peuvent être de type monobloc ou bi-bloc. 

Des contrôles réalisés par les équipes d’EDF sur certains réacteurs des paliers 900 et 1300MW ont révélé que la présence de têtes de détection monobloc pouvait potentiellement induire un défaut d’étanchéité de joints situés dans les têtes de détection des soupapes SEBIM. Ces têtes de détection monobloc sont présentes sur 35 réacteurs du parc en exploitation, tous paliers confondus.  

L’analyse effectuée ayant montré l’absence d’impact sûreté en conditions réalistes, il n’y a eu aucune conséquence réelle sur la sûreté des installations.     

La détection de ce potentiel défaut d’étanchéité a toutefois conduit EDF à déclarer le 25 février 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté à caractère générique au niveau 0, en dessous de l’échelle INES qui en compte 7.  

* Réacteurs de Belleville 1-2, Blayais 2-3, Bugey 2-3-4, Cattenom 1-3, Chinon 1-2-3, Civaux 1, Cruas 1-2-3, Dampierre 1-2-3, Golfech 1-2, Gravelines 1-2-3-4-5, Nogent 1, Paluel 1-3, Penly 2, Saint-Laurent 1-2 et Tricastin 1-2-3 

 

Toutes unités de production

03/03/2022 : En décembre 2021, une pompe utilisée dans la partie nucléaire de l’installation doit être renvoyée chez son fabricant pour une opération de maintenance. En amont de l’expédition, des contrôles puis une décontamination sont mis en œuvre par les équipes de la centrale. À l’arrivé chez le fabricant, de nouveaux contrôles sont réalisés et montrent une contamination à l’intérieur de la pompe, supérieure aux limites prévues. La pompe est alors renvoyée au CNPE de Dampierre. Cet écart, de niveau 0 sous l’échelle INES, n’a eu aucun impact réel sur la santé des intervenants ou l’environnement, la contamination étant fixée à l’intérieur de la pompe avec les obturateurs en place.

11/03/2022 : Pour accéder dans la partie nucléaire de l’installation, les intervenants doivent suivre des formations qui permettent à leur employeur de les habiliter. Ces habilitations ont une durée limitée et doivent être renouvelées selon un cycle régulier.  Le 8 février 2022, un intervenant est bloqué au portique d’entrée au motif que son habilitation a expiré depuis le 7 février. Il prend contact avec son management qui modifie la date de validité au 30/03/2022 sur la base des données du titre individuel d’habilitions. Après un contrôle, le 24 février, par le service de formation de la centrale, il apparait que l’échéance de l’habilitation était bien au 7 février et qu’aucune prolongation ne pouvait être accordée. Cet écart, de niveau 0 sous l’échelle INES, n’a eu aucun impact réel sur la santé des intervenants ou l’environnement, le port permanent par l’intervenant de ses dosimètres ont bien permis d’assurer le suivi des doses intégrées.

 

Unité de production N°1 

15/03/2022 : En Aout 2021, une intervention de maintenance est réalisée sur le système de protection incendie. À cette occasion, deux bornes incendie redondantes au système de protection doivent être ouvertes mais l’intervenant constate qu’elles ne sont pas alimentées en eau en raison de la fermeture de deux vannes. Cet écart, détecté en 2021, a été analysé lors du comité technique sureté du  site en mars 2022, qui a décidé de le déclarer à l’Autorité de Sûreté Nucléaire comme un événement significatif de sûreté de niveau 0 (écart) sous l’échelle INES graduée de 1 à 7.

23/03/2022 : Détection tardive de l’indisponibilité d’un circuit

 

Unité de production N°2  

Aucun évènement déclaré sur l’unité de production n°2

 

Unité de production N° 3

08/03/2022 : Le 4 mars 2022, des intervenants procèdent à une opération de décontamination dans un local  situé dans la partie nucléaire de l’installation. Cette intervention nécessite le port d’un d’heaume ventilé, alimenté via un tuyau d’air raccordé dans un local adjacent.  Lors de l’intervention, à 14h34, les opérateurs présents en salle de commande détectent l’indisponibilité d’un circuit de ventilation. Il apparait que les portes laissées ouvertes pour permettre le raccordement du heaume ventilé ont généré une ventilation parasite rendant le circuit de ventilation indisponible. L’intervention d’un agent de terrain a permis de faire cesser l’intervention initiale et de retrouver, à 14h48, la disponibilité du circuit de ventilation. Cet écart, de niveau 0 sous l’échelle INES, n’a eu aucun impact réel sur la sûreté des installations.

23/03/2022 : le 21 mars 2022, un essai périodique de conduite est programmé sur un circuit de traitement des effluents liquides. Lors de l’essai, il apparait qu’une des vannes  n’a pas manœuvré comme attendu. Les contrôles vont montrer que cette vanne a été fermée pour une intervention le 31 janvier 2022  et non remise en service du fait du report de l’intervention. La vanne a été remise dans sa position normale et l’essai périodique réalisé avec succès.  Cet écart, de niveau 0 sous l’échelle INES, n’a eu aucun impact réel sur la sûreté des installations, le circuit de traitement des effluents n’ayant pas été utilisé.

 

Unité de production N°4

Aucun évènement déclaré sur l’unité de production n°4