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Vie industrielle : synthèse des événements déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire - mois d’avril 2022

La centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 1 évènements significatifs de sûreté de niveau 1 (anomalie), 6 évènements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts) et 2 événements significatifs radioprotection de niveau 0 (écart)  à l'Autorité de sûreté nucléaire au mois d’avril 2022.

 

Toutes unités de production

01/04/2022 : Dans la partie nucléaire de l’installation, l’accès aux différents locaux est conditionné à la détention d’un régime de travail radiologique (RTR). Celui-ci permet aux intervenants  de connaitre les conditions d’intervention et de prévoir les parades à mettre en œuvre. Le 11 mars 2022, un intervenant réalise une cartographie réglementaire dans un local et il dispose d’un RTR adapté. Dès le début de son intervention, l’alarme de son dosimètre se déclenche et il quitte alors le local.  Compte tenu du déclanchement de l’alarme, l’intervenant aurait dû contacter le service prévention des risques afin de faire évoluer les conditions d’accès au local. Cet écart radioprotection, de niveau 0 sous l’échelle INES, n’a eu aucun impact réel sur la santé des intervenants.

 

12/04/2022 : En mars 2022, un transfert de matériel doit être réalisé entre deux locaux de stockage situé dans la partie nucléaire de l’installation. Lors du déménagement les intervenants constatent que le local prévu est occupé et utilisent alors un local adjacent. Le 12 avril, un contrôle du service prévention des risques fait apparaitre que ce local n’est pas adapté au stockage de matériels potentiellement contaminés, notamment à cause de l’absence de toiture au faîte du local. Les mesures immédiatement réalisées sur les matériels stockés ont montré un débit équivalent de dose allant jusqu’à 2 mSv/h. Ceux-ci ont été immédiatement déménagés dans une zone de stockage adaptée. Cet écart radioprotection, de niveau 0 sous l’échelle INES, n’a eu aucun impact réel sur la santé des intervenants ou l’environnement, les contrôles fait dans le réseau d’eau pluvial n’ont jamais donné lieu à la détection d’activité radiologique artificielle.

 

Unité de production N°1 : En fonctionnement et raccordé au réseau électrique national 

02/04/2022 : Afin de palier à toute perte d’alimentation électrique, les unités de production de la centrale disposent de plusieurs groupes électrogènes de secours. Le 02/04/22 un des groupes électrogène a été rendu indisponible pendant 33 minutes, ce qui n’est pas permis par les spécifications techniques d’exploitation. Ce jour-là, un contrôle périodique est programmé sur le système incendie, la manœuvre prévoit d’inhiber certaines actions automatiques afin de ne pas rendre indisponible les matériels requis.   Pendant le contrôle, une alarme indique aux opérateurs présents en salle de commande que l’un des diesels de secours est inopérant, un des automatismes n’ayant pas été inhibé. L’indisponibilité du groupe électrogène est un écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations. Il a été  déclaré par la centrale à l’autorité de sureté nucléaire. 

 

15/04/2022 : Depuis la fin du rechargement de l’unité de production n°1, le 31 décembre 2021, lors de la visite décennale, un nouveau référentiel interne est applicable pour certains circuits de la centrale. Deux alarmes sont notamment requises pour se prémunir des risques d’inondation des locaux en cas de rejet d’effluents liquides. Le 15 avril, un essai périodique sur le système de traitement des effluents fait apparaitre que l’alarme associée est inhibé. Comme cette dernière était requise par le nouveau référentiel depuis le 31 décembre, un  écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été  déclaré par la centrale à l’autorité de sureté nucléaire. 

 

Unité de production N°2 : A l’arrêt dans le cadre de sa visite décennale

 

Unité de production N° 3 : En fonctionnement et raccordé au réseau électrique national

10/04/2022 : Le système de ventilation générale du bâtiment des auxiliaires nucléaires, participe au confinement dynamique de l’installation. Lorsque des travaux nécessitent  une ouverture altérant le confinement, un essai périodique du système de ventilation doit être réalisé avant et après l’intervention. Cet essai devait être réalisé entre le 28 mars et le 3 avril. Le 10 avril, lors d’un contrôle, il apparait qu’une erreur d’analyse a entrainé le dépassement du délai prévu. L’essai périodique est immédiatement effectué et les critères vérifiés sont conformes. Un  écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été  déclaré par la centrale à l’autorité de sureté nucléaire.

 

Unité de production N° 4 : À l’arrêt pour visite partielle  et rechargement

25/04/2022 :  Les propriétés chimiques de l’eau contenue dans le circuit primaire principale sont suivies régulièrement et adaptées en fonction des besoins. Le 11/04/2022 à 7h54, une injection d’eau borée est initiée dans le cadre de la mise à l’arrêt programmée de l’unité de production n°4. Cette action entraîne une indisponibilité du réservoir ayant servi à l’appoint d’eau. Les spécifications techniques d’exploitation imposent dans cette situation de ne pas diluer le circuit primaire principal (afin de conserver une teneur en bore constante). Le 11/04/2022 à 19h54 une injection de lithine est réalisée dans le circuit primaire principal. Si cette injection n’est pas considérée comme une dilution au sens des spécification techniques d’exploitation, la direction de la centrale considère que les parades visant à empêcher toutes activités à risque de dilution n’ont pas fonctionné et déclare un écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, à l’autorité de sûreté nucléaire. 

 

19/04/2022 : Non-respect des spécifications techniques d’exploitation

 

21/04/2022 : Dans le bâtiment réacteur, des chaines de mesure servent contrôler le flux de neutron du réacteur. Celles-ci sont réglées différemment en fonction de la situation (réacteur en fonctionnement, à l’arrêt, combustible chargé dans la cuve, combustible déchargé). Le 20 avril, des travaux préparatoires au déchargement du combustible sont en cours, les opérateurs présents en salle de commande calculent les seuils de détection des chaines de mesures utiles pour les étapes du déchargement et fixent les conditions limites de déclanchement de l’alarme. Le 21/04/22,  le chef d'exploitation d'arrêt de tranche s’interroge sur le réglage des alarmes. Après contrôle, il apparait que les réglages préexistant étaient suffisants, les seuils implantés permettaient déjà de couvrir les flux neutronique du déchargement du combustible.  Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’autorité de sureté nucléaire. 

 

26/04/2022 : Le déchargement de l’intégralité du combustible du réacteur permet de réaliser de nombreuses opérations de maintenance, notamment sur des systèmes utilisés pour la sauvegarde du réacteur. Dans ce cadre, les pompes du circuit de refroidissement de sauvegarde du réacteur sont déconnectées et condamnée. Le 25/04/22, pour la réalisation d’opérations de maintenance, une des pompes est reconnectée puis utilisée pour des appoints d’eau.  Le 26 avril, lors d’opération de contrôle des automatismes de protection du réacteur, la pompe se remet en route de manière inopinée avant d’être éteinte 3 minutes plus tard par les opérateurs. Il apparait que celle-ci n’avait pas été déconnectée après son utilisation précédente. Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’autorité de sureté nucléaire.