Vie industrielle : synthèse des événements déclarés à l'Autorité de sûreté nucléaire en mars 2023
En mars 2023, la centrale de Dampierre-en-Burly a déclaré 3 événements significatifs de sûreté de niveau 0 (écarts) à l’Autorité de sureté nucléaire.
Unité de production N°1
Déclaré le 7 mars 2023 : Le 4 mars, un essai périodique de conduite est initié afin de tester un changement de source d’alimentation électrique. Dans un premier temps, cet essai est réalisé depuis le panneau de repli*, et se déroule conformément aux règles générales d’exploitations. Cet essai est ensuite réalisé depuis la salle de commande. À cette occasion, un disjoncteur ne se ferme pas, entrainant le démarrage automatique d’un des groupes électrogènes de secours.
La mise en service d’un moyen de sauvegarde, le groupe électrogène de secours, n’étant pas prévu dans cet essai périodique, cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
* panneau de repli : ce local, distinct de la salle de commande, permet aux opérateurs de piloter le réacteur en cas d’indisponibilité de cette dernière.
Déclaré le 16 mars 2023 : Le 7 mars 2023, la soupape n° 3 du circuit de vapeur principal se ferme de manière intempestive. Conformément aux spécifications techniques d’exploitation, la puissance du réacteur est abaissée à 46 %. Les relevés réalisés sont conformes et les tests réalisés ne permettent pas de comprendre l’origine de la défaillance. Lors de la remonté en puissance du réacteur, la soupape a de nouveau un fonctionnement erratique. Une nouvelle baisse du réacteur est mise en œuvre afin de modifier la configuration du circuit de vapeur (utilisation des soupapes n° 1 – 4 – 5 et 6 à la place des soupapes n° 1 – 2 – 3 et 4) le temps de procéder à la maintenance de la soupape n°3.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Unité de production N°2
Déclaré le 13 février 2023 et indicé le 1er mars 2023 : le 9 février 2023, un essai périodique est réalisé par les équipes de conduite sur une pompe du circuit d’aspersion*. Lors de l’essai, la pompe ne démarre pas. Le technicien envoyé sur place constate que la pompe est débrochée. Après analyse, il apparaît que celle-ci est déconnectée depuis le 27/11/2022.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.
Cet évènement a été indicé après analyse pour prendre en compte les évolutions des spécifications techniques d’exploitation issues des 4ème visites décennales (changement de critère déclaratif)
* le circuit d’aspersion permet la recirculation de l’eau utilisée en cas d’incident dans le bâtiment réacteur
Unité de production N°3 : Aucun événement significatif de sureté déclaré.
Unité de production N°4
Déclaré le 16 mars 2023 : Le 12 mars 2023, une augmentation de la puissance du réacteur est programmée. Les opérateurs doivent remonter la puissance de 80 % à 100 %. Dans cette situation, les opérateurs font varier la vitesse de remonté en fonction de paliers prédéfinis conformément aux règles générales d’exploitation. A 92 % de puissance, un palier de 10 minutes est observé. A cette occasion, les opérateurs vont détecter pendant 18 secondes, une différence de puissance entre le haut et le bas du réacteur.
Cet écart de niveau 0 sous l’échelle INES, sans impact réel sur la sûreté des installations, a été déclaré par la centrale à l’Autorité de sûreté nucléaire.