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La centrale dispose de cinq sources d’alimentation électrique internes et externes, une seule étant suffisante pour garantir le fonctionnement des matériels de sûreté. En cas de perte totale des alimentations électriques, y compris des groupes électrogènes de secours (diesels), chaque réacteur dispose d’un Diesel d’Ultime Secours (DUS), qui peut alimenter des matériels et systèmes de sûreté de la centrale.
 
Le 20 juin 2022, l’unité de production n°2 est à l’arrêt dans le cadre de sa 4ème visite décennale. Des tableaux électriques alimentant des matériels de sûreté sont mis hors-tension pour permettre aux intervenants de réaliser des travaux de modification sur des matériels électriques.
 
Afin d’éviter que le DUS de l’unité de production n°2 ne démarre automatiquement pour prendre le relais de ces tableaux hors tension, le mode opératoire élaboré par les services centraux connecte le tableau électrique du DUS de l’unité n°2 au DUS de l’unité n°1 par la liaison inter-unité prévue de conception.
 
Le 1er juillet 2022, lors d’un essai réalisé sur le DUS n°2, les intervenants constatent, après investigation, que le moteur ne fonctionne pas malgré la réalimentation électrique par le DUS n°1. Il s’avère que cette réalimentation électrique a également rendu le DUS n°1 indisponible en même temps que le DUS n°2, ce qui n’est pas permis par les spécifications techniques d’exploitation.   
 
Cette indisponibilité n’a pas eu d’impact réel sur la sûreté de l’installation. Toutefois, en raison du non-respect des spécifications techniques d’exploitation et la détection tardive de l’anomalie, la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly a déclaré cet événement le 13 juillet 2022 à l’Autorité de sûreté nucléaire comme un événement significatif de sûreté de niveau 1 (anomalie) sur l’échelle INES, qui en compte 7.