Des contrôles préventifs sur des tronçons de tuyauterie d’un système de sauvegarde
L’unité n°2 de la centrale de Civaux a été mise à l’arrêt vendredi 19 novembre 2021 afin de réaliser des contrôles sur des tronçons de tuyauterie du système d’injection de sécurité (RIS), à sa jonction avec le circuit primaire. Ce système contribue notamment à assurer le refroidissement du réacteur en cas d’accident avec perte d’eau du circuit primaire.
Cet arrêt programmé, qui durera plusieurs semaines, permettra de réaliser à titre préventif des contrôles par ultrasons sur certaines tuyauteries.
Il a pour origine la détection d’"indications* [anomalies détectées lors d’examens par procédés ultrasons ou radiographiques, qui requièrent de plus amples investigations afin de les caractériser] à l’intérieur des mêmes tronçons de tuyauteries de l’unité n°1 lors des contrôles réalisés ces dernières semaines dans le cadre de sa visite décennale *.
Les études et analyses techniques excluent tout risque de rupture de tuyauteries en fonctionnement normal et ne mettent pas en cause la capacité de l’unité de production à fonctionner en toute sûreté.
Pour autant, en tant qu’industriel responsable et par mesure de précaution, EDF a pris la décision de réaliser préventivement sur l’unité n°2 les mêmes contrôles que sur l’unité n°1, sans attendre son arrêt de maintenance programmé à l’été 2022 (visite décennale).
Ces contrôles seront réalisés en étroite collaboration avec l’Autorité de sûreté nucléaire.
* Sur les centrales nucléaires, le programme de maintenance préventive prévoit à chaque visite décennale des contrôles sur un certain nombre d’éléments du circuit primaire principal, qui se composent notamment d’examens systématiques sur les tuyauteries ainsi que sur leurs soudures de connexion.
Ces contrôles, réalisés en préalable de l’épreuve hydraulique du circuit primaire, ont pour objectif d’évaluer l’état des zones identifiées dans le cadre des études de conception comme potentiellement affectées par des sollicitations thermiques dues à l’exploitation normale de l’installation, en vérifiant notamment l’absence de d’amorce de défaut.
Sur l’unité de production n°1, les contrôles réalisés par ultrasons sur le circuit primaire dans le cadre de la visite décennale en cours ont mis en évidence des "indications" représentatives d’amorces de défauts ou d’artefacts.
Ceux-ci sont localisés sur les soudures des quatre coudes du système d’injection de sécurité (circuit RIS), à sa jonction (quadruple, pour quatre boucles distinctes) avec le circuit primaire.