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Les centrales nucléaires, Julien les connaît bien. Originaire du Loiret, il a grandi près de la centrale nucléaire de Dampierre avant de rejoindre les Ardennes pour s’installer aux pieds des tours aéroréfrigérantes Calcéennes.

Enfant, Julien était passionné par les animaux et plus spécifiquement par les oiseaux. Son rêve à cette période : devenir soigneur animalier. Déterminé, il entreprend les études qui le mèneront à ce métier.

« Je suis diplômé d’un baccalauréat scientifique que j’ai obtenu à l’École des Frères de Beauraing, en Belgique. Puis, en 2010, j’ai obtenu un diplôme de soigneur animalier que j’ai réalisé à distance avec l’organisme IFSA & Nature ».

Diplômes et expériences en poche, notamment un stage au Zoo de Maubeuge et un au Parc animalier du Domaine des Grottes de Han, Julien se lance en recherche active d’emploi dans ce secteur et découvre la dure réalité du métier :

« Il y avait très peu de débouchés et on me demandait toujours plus d’expérience ».

En 2012, son envie d’entrer dans la vie active grandit, et lorsque l’opportunité de reprendre ses études se présente à lui, Julien fait le choix de la raison :

« J’ai réalisé un baccalauréat professionnel "industries de procédés" ».

Et cette fois, pas question de manquer d’expérience ! Julien décide de suivre ce nouveau cursus en alternance à la centrale nucléaire de Chooz, où il se forme auprès des équipes de la chimie.

Finalement, cette industrie qu’il a toujours eue en ligne d’horizon, Julien la rejoint officiellement en 2014 en tant qu’agent technique chimie.

Après avoir été en charge de la surveillance des paramètres chimiques de l’installation, Julien travaille désormais au laboratoire environnement. Sa mission principale : la surveillance de l’environnement. 7 jours sur 7, 365 jours par an, lui et ses collègues se relaient pour sillonner la centrale et ses alentours dans le but de prélever, analyser et contrôler.

« C’est ce que nous appelons la tournée environnement. Elle nous permet de surveiller la qualité de l’air et de l’eau en continu ».

Lors de sa tournée, Julien est chargé de prélever et analyser des échantillons d’air et d’eau de la Meuse.

« Chaque jour, nous changeons et analysons les filtres de nos quatre stations de surveillance atmosphérique, situées à 1 km de la centrale, aux quatre points cardinaux, pour confirmer de l’absence de radioactivité artificielle ».

Quant à la Meuse, trois stations multiparamètres permettent de surveiller sa qualité en amont, au rejet, et en aval du site.

« Nous contrôlons le pH, la conductivité, l’oxygène dissous et la température grâce à des sondes de mesure. Mon rôle est de m’assurer que ces paramètres sont identiques en amont et en aval afin de confirmer l’absence d’impact de la centrale sur l’environnement ».

L’occasion pour Julien de toujours prendre soin de la faune. La station aval, qui est celle de référence, est également surveillée par l’Institut pour la Radioprotection et la Surêté Nucléaire (IRSN).

D’autres analyses sont réalisées de manière hebdomadaire, mensuelle, annuelle ou peuvent être faites à la demande.

« Par exemple, chaque mois, nous prélevons de l’herbe et du lait de vache afin d’assurer également une surveillance de la chaîne alimentaire » .

C’est ainsi que 20 000 mesures et analyses, réglementées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), sont réalisées tout au long de l’année par le laboratoire environnement de la centrale, accrédité par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC).

L’ensemble de ces résultats est consultable ici.

Pour en savoir plus sur l'utilisation de l'eau, cliquez-ici.