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Découverte de deux détecteurs incendie à têtes ioniques non opérationnels dans un bâtiment tertiaire

En 2018 et 2019, des travaux sont engagés afin d’installer un nouveau système de détection incendie dans l’ensemble des locaux tertiaires du site. Une nouvelle entreprise est mandatée en 2020 pour contrôler et remettre en conformité le système entre la fin d’année 2021 et le début d’année 2022. Le 16 décembre 2021, les intervenants découvrent trois anciens détecteurs incendie, dont deux à têtes ioniques (détecteurs de fumée contenant une source radioactive d’Americium 241), dans l’un des bâtiments tertiaires du site. Ceux-ci sont toujours fixés au plafond alors que la détection incendie associée n’est plus opérationnelle depuis le mois de mars 2019. Les détecteurs ont tout de suite été démontés et les sources acheminées dans le local dédié à leur nature. Cet événement, qui n'a pas eu de conséquence réelle sur la radioprotection, a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire le 14 janvier 2022 comme significatif pour la radioprotection au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.

 

 

Dépassement du délai de réparation d’une chaîne de mesure de la radioactivité ambiante de l’unité n°1

Le 30 décembre 2021, une chaîne de mesure de la radioactivité ambiante située dans la zone nucléaire de l’unité n°1 apparaît en défaut durant quelques minutes. Un dysfonctionnement sur ce type de matériel nécessite une réparation dans les 3 jours suivant sa découverte. Une intervention est réalisée dès l’après-midi et la chaîne est déclarée à nouveau disponible. Le 4 janvier 2022, les équipes procèdent à un essai périodique de fonctionnement sur le matériel. Aucune activité n’est détectée par la chaîne de mesure.  Les équipes constatent alors un défaut de réglage de la sensibilité de la chaîne, engendrant une sous-estimation de la mesure de l’activité. Le matériel était donc indisponible depuis le 30 décembre 2021. Le réglage de la chaîne et la requalification du matériel ont été immédiatement réalisés. Néanmoins, le délai de réparation de 3 jours ayant été dépassé le 2 janvier 2022, l’événement a été déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) comme significatif pour la sûreté le 6 janvier 2022 et classé au niveau 0 de l’échelle INES, qui en compte 7.

 

 

Dépassement du délai de réalisation d’un essai périodique sur les deux unités de production

Le 27 décembre 2021, les deux unités de production de la centrale de Chooz sont à l’arrêt dans le cadre de contrôles préventifs sur un circuit de sauvegarde. Alors qu’un essai périodique sur les systèmes d’instrumentation du cœur des réacteurs 1 et 2 doit être réalisé mensuellement, les équipes constatent que l’une des conditions requises pour la réalisation de cet essai n’est pas respectée. En effet, au moins un des quatre groupes de motopompes du circuit primaire doit être en fonctionnement pour réaliser l’essai, ce qui n'est pas le cas dans l’état d’arrêt des deux unités. Le 10 janvier 2022, les essais sont finalement effectués : un dossier d’amendement modifiant les conditions de réalisation de ces essais permettait de les mener sans groupe de motopompe en service. Bien que satisfaisants, ces essais ont été réalisés en dehors de la périodicité requise, amenant la direction du site à déclarer cet événement à l’ASN comme significatif pour la sûreté le 13 janvier 2022 au niveau 0 de l’échelle INES qui en compte 7.