L’arrêt pour maintenance programmée de l’unité de production n°1 touche bientôt à sa fin. Cet arrêt a permis, conformément à la stratégie d’EDF, de procéder au remplacement préventif complet des tuyauteries du circuit d’injection de sécurité du réacteur et d’effectuer des opérations de maintenance telles que le remplacement des mécanismes de commande des grappes du réacteur ou encore le nettoyage du condenseur en salle des machines.
Nos équipes de logistique organisées en 3x8 ont procédé au rechargement des 193 assemblages du combustible dans la cuve du réacteur du 6 au 8 août 2023. Le rechargement du combustible est une étape cruciale de la maintenance d’un réacteur pour laquelle précision et minutie sont les maîtres-mots, il s’agit de la dernière étape avant d’engager les activités de redémarrage du réacteur.
Une opération au millimètres près réalisée sous eau
Pour permettre aux intervenants de réaliser leurs activités de maintenance dans le bâtiment réacteur, les assemblages combustibles sont retirés de la cuve en début d’arrêt. Ils sont transférés un à un vers le bâtiment combustible via un tunnel où ils sont stockés dans des racks, sortes d’alvéoles, sous 20 mètres d’eau faisant office d’écran radiologique.
En fin d’arrêt, les équipes spécialisées du site procèdent au rechargement du combustible et se relayent dans le bâtiment réacteur durant environ 48 heures. Les opérations sont réalisées sous eau à l’aide d’une machine automatisée de chargement avec aux commandes, un pilote. Un à un, chacun des 193 assemblages combustible qui constitue le cœur du réacteur est extrait de son alvéole du bâtiment combustible dans lequel ils avaient été entreposés puis ils sont réintroduits dans la cuve du réacteur selon un ordre de placement bien précis, sous l’œil avisé du chef de chargement.
Lors de chaque arrêt programmé, 1/3 des assemblages combustible est remplacé par des éléments neufs. En fonction de son ancienneté et donc de son exposition aux rayonnements, chaque assemblage a une place bien définie pour assurer une répartition homogène du flux neutronique dans le cœur.

Dernière ligne droite avant d’engager les opérations de redémarrage du réacteur
Ces opérations terminées, le couvercle est reposé sur la cuve, solidement boulonné. Redémarrer un réacteur après un arrêt pour maintenance programmée est un enchaînement d’étapes complexes qui compte des milliers de procédures différentes : tests et essais de qualification des matériels, montée progressive des circuits en pression et en température… Les activités de redémarrage durent environ 1 mois et mobilisent environ 200 personnes autour de 4000 activités, les étapes se succédant dans un ordre précis. Une fois reconnecté au réseau d’électricité, le réacteur pourra alors repartir pour un cycle de production de 18 mois environ.