Les centrales nucléaires sont un utilisateur important d’eau, mais un plus petit consommateur. En effet, à l’échelle du parc, nous restituons 98% de l’eau au milieu naturel et celle-ci est immédiatement disponible pour d’autres usages. L’ordre de grandeur des débits d’eau prélevés est en fonction du niveau de puissance du réacteur et du type de circuit de refroidissement. Pour les réacteurs de la centrale de Cattenom, l’ordre de grandeur des débits d’eau prélevés est le suivant lorsque nos 4 réacteurs sont en fonctionnement : prélèvement de 9 m3/s dans la Moselle dont 3 m3/s évaporés par les aéroréfrigérants.
Pour faire face aux crues de la Moselle, la centrale a été implantée à 3 km de la rivière, ce qui lui permet d’être surélevée de 20 mètres et à l’abri des inondations. En raison de l’éloignement de 3 km de la Moselle, EDF a construit la retenue du Miregnbach, retenue d’eau de secours en cas de perte de liaison avec la Moselle qui sert également de tampon thermique : c’est une zone de transit pour ne pas échauffer l’eau de Moselle de plus de 1,5 °C.
Chaque année, ce sont près de 8000 prélèvements qui sont réalisés par les équipes de la centrale donnant lieu à plus de 20 000 mesures et analyses pour garantir la maîtrise de l’impact de la centrale sur son environnement et le respect de la réglementation en vigueur.
S’agissant des effets du changement climatique et des risques naturels sur nos installations, EDF a déjà pris un certain nombre de dispositions : des groupes froid ont été ajoutés et le débit des ventilations augmenté pour maintenir une température adaptée à l’intérieur des bâtiments nucléaires, la performance des systèmes de refroidissement (aéroréfrigérants) a été améliorée, afin qu’ils consomment moins d’eau. Des actions de renforcement de la protection des bâtiments, contre les risques d’inondations, de tornades, de tempête de neige, ont été engagées.