Après 5 ans de travaux initiés dans le cadre du renouvellement de la concession hydraulique de Kembs en 2010, EDF met en service une nouvelle centrale hydroélectrique. A la fois usine de production électrique, et organe de migration piscicole, cet investissement de 50 millions d’euros est une illustration remarquable de la transition énergétique et de la croissance verte.

Située à proximité du barrage de Kembs (Märkt), cette nouvelle centrale est un outil multifonctions. Tout d’abord, elle délivre dans le Vieux-Rhin, le débit réservé (débit minimum nécessaire au développement de la vie aquatique) à hauteur de 52 m3 par seconde en hiver, et jusqu’à 150 m3 par seconde en été. Ce débit minimum, qui était de 20 m3/s avant 2010 a été relevé sur proposition d’EDF dans le cadre du renouvellement de la concession.

La centrale alimente également la nouvelle rivière inaugurée en juin 2015, « le petit- Rhin » né d’une opération unique en Europe de renaturation initiée dans le cadre de la nouvelle concession. Les 7m3 d’eau par seconde envoyés dans le petit-Rhin permettent d’alimenter les zones humides favorisant le retour de la biodiversité.

Deux passes à poissons pour la montaison et la dévalaison des espèces aquatiques sont directement intégrées dans le génie-civil de la centrale. Dès la conception de l’usine, les passes à poissons ont été intégrées de manière à améliorer leur efficacité et leur intégration au bâtiment. Elle représente un modèle de ce que seront les usines électriques à venir. Ces passes à poissons ouvrent ainsi le passage vers Bâle pour les poissons et en particuliers les grands migrateurs.

Enfin, cette nouvelle usine est équipée de 2 turbines à axe horizontal d’une puissance 4,2 MW chacune. D’une puissance totale de 8,4 MW, cela lui permet de délivrer sur le réseau électrique près de 28 millions de kWh par an sans émission de CO2, soit l’équivalent de la consommation électrique de 10 000 foyers sur une année.

En référence au projet d’aménagement du grand canal d’alsace, des digues, usines et écluses durant le 20ème siècle, cette centrale hydroélectrique est l’héritière du projet de René Koechlin sur la concession de Kembs.

La centrale K, c’est son nom, en référence au K de Kraft, « force » en allemand, qu’elle tire de l’énergie de l’eau pour produire de l’électricité, tout en alimentant en eau l’environnement naturel.

Avec ce projet, le groupe EDF s’inscrit pleinement dans la transition énergétique pour le développement économique du territoire et la restauration des milieux naturels alsaciens.