Les métiers techniques du nucléaire au féminin
Publié le 06/03/2020
Tamara, Eléonore et Carine, travaillent au sein de différents services :
- La maintenance assure l’entretien de l’outil industriel de manière préventive et fortuite.
- La prévention des risques consiste à conseiller les salariés et à leur donner les moyens de travailler en toute sécurité.
- L’appui logistique est au service de la maintenance et de l’exploitation.
L’enjeu majeur du groupe est de soutenir la féminisation des métiers techniques et scientifiques. Il souhaite lutter contre les stéréotypes de genre et faire de la prévention de toute forme de discrimination ou sexisme.
Chez EDF, on accorde une importance à l’égalité des chances, c’est pourquoi il y a une égalité de traitement en matière de rémunération, de mobilité et de parcours professionnels.
De plus, EDF valorise les carrières féminines dans les métiers techniques et scientifiques ; 3000 personnes sont membres du réseau énergies des femmes. 26% sont des femmes salariées cadres.
EDF est connu comme le deuxième employeur « champion de l’équilibre entre travail et vie privée »
La centrale de Saint-Alban Saint-Maurice a décliné cette politique à travers un plan d’actions. Quelques exemples d’actions mises en œuvre localement : valoriser l’accès aux métiers techniques pour les femmes à travers des partenariats avec l’éducation nationale, réaliser des entretiens avant et après la prise de congés de maternité, ou encore sensibiliser le personnel au risque de discrimination, tout au long de l’année.
Portraits de femmes …
Tamara Culibrk, chargée de préparation chaudronnerie au service Maintenance de la centrale de Saint-Alban depuis 2018. Cette jeune femme de 28 ans, vit sa première expérience professionnelle sur un site nucléaire, milieu industriel qu’elle affectionne tout particulièrement.
A l’issue de sa licence professionnelle « Maintenance des systèmes industriels » préparée en alternance à la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice, Tamara a été embauchée en 2018 au service Maintenance.
« Mon rôle essentiel au sein de ce service, est de mettre en place les programmes de maintenance sur les différents matériels, comme les tuyauteries, les capacités (réservoir de stockage). Cela consiste à préparer les interventions sur ce type d’éléments, bien en amont, afin que les techniciens travaillent dans les règles de l’art, en cohérence avec la réglementation en vigueur, et en toute sécurité. Egalement, je me rends sur les chantiers afin de proposer des solutions lorsqu’il y a des fortuits mais aussi pour réaliser des expertises lorsque cela s’avère nécessaire. Ce travail me passionne car j’aime la technique qu’il faut acquérir pour travailler sur des installations industrielles gigantesques. Le fait de travailler au sein d’une équipe composée essentiellement d’hommes, ne me pose aucun problème, car j’ai su me faire accepter dans cet univers très masculin. J’apporte ma vision et mon ouverture d’esprit et cette mixité fait la richesse de l’équipe. »

Les métiers en lien avec la prévention des risques se déclinent aussi au féminin, comme en témoigne l’intégration récente d’Eléonore Henriot, âgée de 22 ans, en tant que technicienne.
« J’ai rejoint la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice en 2017 afin de préparer un DUT Hygiène sécurité environnement et d'une licence professionnelle coordinateur de projet en gestion des risques par le biais de deux ans en contrat d'alternance.
Après l’obtention de mon diplôme, j’ai été embauchée en tant que technicienne au service Prévention des risques, sur le site nucléaire.
Actuellement, je suis accompagnée par un technicien expérimenté afin d’acquérir de nouvelles compétences par le biais du compagnonnage. Nous nous occupons de toutes les activités en lien avec la prévention des risques et la radioprotection. Nous nous rendons sur les chantiers pour nous assurer que toutes les parades sont mises en places, que les règles sont respectées, afin que chaque intervenant travaille en toute sécurité. Nous nous assurons que les équipements de protection collective et individuelle sont adaptés aux risques rencontrés, et aussi bien portés.
Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir à faire mes preuves et de bénéficier d’un régime de faveur parce que j’étais une femme au milieu d’une équipe composée essentiellement d’hommes ! J’ai choisi ce métier et de travailler sur un site nucléaire car j’aime la technique et la particularité d’exercer une profession plutôt réservée aux hommes généralement est ce que je recherchais … ».

Carine Robert, occupe le poste de logisticienne d’interfaces au service Appui Logistique et Protection de la centrale de Saint-Alban Saint-Maurice. Après de nombreuses années passées à être commerciale, elle a postulé sur un métier plus technique et s’occupe des pièces de rechange. Un univers totalement différent mais des plus passionnants.
« Je suis arrivée en 2019 à la centrale nucléaire afin de faire une immersion au sein du service ALP et découvrir le métier de LI, accompagnée par mon prédécesseur. Mon métier consiste à être en charge de l’approvisionnement et de la logistique des pièces de rechange pour assurer la réparation de certains matériels ou leur maintenance. Je suis le «prestataire de services » des métiers dans ce domaine ! Je m’assure, en collaboration avec les métiers, que la pièce demandée par le service et proposée par l’unité technique opérationnelle de Paris, est conforme aux attentes définies en amont et que celle-ci sera livrée dans les temps. La recherche technique et l’accompagnement des métiers dans leurs activités rendent mon travail très enrichissant.
La prochaine étape pour moi est de comprendre, grâce à l’aide des métiers, leurs contraintes terrain mais également de me rendre compte du volume de certaines pièces, indispensable dans mon métier, car je suis loin de connaitre l’ensemble des matériels présents sur l’installation !
J’ai découvert, au fil des mois, les différentes facettes de ce poste et je suis parfaitement épanouie dans cette fonction, et cet univers plutôt masculin. »
