Architecture de la centrale nucléaire de Paluel
Publié le 13/09/2019
La centrale nucléaire de Paluel, dont la construction a duré dix ans, est à peine visible depuis l’extérieur. C’est notamment parce que son aménagement paysager, dans la valleuse de Port Sussette, n’a pas été laissé au hasard. Retour sur l’histoire architecturale du premier site nucléaire français de puissance 1300 MW.
Repenser l’architecture des « maisons de l’atome »
À partir de 1973, le gouvernement français fait le choix du nucléaire afin d’assurer son indépendance énergétique. En un temps record, il lance avec EDF la construction de 13 centrales, dont celle de Paluel.
Pour concevoir ces nouveaux édifices, Jean-Claude Lebreton, ingénieur en génie civil chez EDF, prend contact avec l’architecte Claude Parent pour qu’il s’associe au groupe de travail et appuie la Direction de l’équipement. Grâce à cette coopération, Jean-Claude Lebreton souhaite que les futurs bâtiments des sites nucléaires dépassent l’image de simples usines et soient dotés d’une esthétique plus réfléchie et symbolique.
Pour satisfaire cette ambition, un « plan architecture » est mis en place. Claude Parent, pilote du projet, s’entoure de huit homologues pour constituer un collège d’architectes.
Ce groupe est alors chargé de travailler sur l’agencement des volumes des bâtiments selon les contraintes techniques définies par les ingénieurs. L’enjeu majeur consiste alors à retravailler l’esthétique sans négliger les critères fonctionnels et sécuritaires des installations nucléaires.
Le choix du lieu
Dans l’optique de construire un site de production nucléaire sur la côte d’albâtre, EDF a dû rechercher un lieu d’implantation capable de répondre à un certain nombre d’exigences et de besoins : le terrain devait disposer de ressources en eau suffisantes pour alimenter les systèmes de réfrigération. La stabilité du sol et la possibilité de capter l’eau de mer en profondeur étaient également des paramètres incontournables. La valleuse de Port Sussette permettait de réunir tous ces critères et a donc été choisie pour accueillir la centrale nucléaire de Paluel.

Une recherche de sens et d'harmonie
Le travail des architectes débute avec des recherches sur la forme des futurs édifices. Ils cherchent à imaginer des formes de bâtiment plus épurées, ambitieuses et expressives.
Des installations dotées d’une symbolique
Pierre Dufau est l’architecte qui a été missionné pour dessiner les plans de la centrale. À travers ses recherches, il a travaillé sur les volumes, les formes et les matériaux pour apporter aux bâtiments une symbolique.
• L’extérieur des salles des machines a été visuellement scindé en deux parties, par un jeu
de matériaux. Le bas des salles des machines possède un revêtement en béton, tandis que le haut est habillé d’un bardage en aluminium. Pourquoi ce choix ? L’architecte cherchait à illustrer l’organisation intérieure des espaces techniques et leur contraste : des volumes massifs en bas et plus de légèreté sur le haut.
• Pierre Dufau a choisi d’apporter de la rondeur aux édifices qui allaient être construits. Il a notamment proposé un dôme hémisphérique sur chaque bâtiment réacteur. L’arrondi du dôme devait permettre de mieux illustrer le nucléaire, avec l’image de la fission des atomes qui se produit au coeur de ce bâtiment.
Penser l’insertion dans le paysage
En plus des réflexions menées sur l’esthétique des installations nucléaires, une attention particulière a été portée à l’insertion de la centrale nucléaire de Paluel dans son environnement. La mission de veiller au maintien d’une certaine harmonie entre les divers éléments du site d’implantation a été confiée au paysagiste Yves Alexandre. Une centrale nucléaire est composée de diverses constructions massives. Aussi, l’une des problématiques du paysagiste était de
repenser la façon d’implanter ces volumes dans le paysage. À l’origine, le lieu d’implantation de la centrale de Paluel était relativement plat. Yves Alexandre a alors eu l’idée de créer des collines artificielles autour des bâtiments pour que celles-ci créent des volumes harmonieux. Par la suite, les collines ont été parées de différents végétaux (plantes, arbres) afin d’obtenir une continuité visuelle avec l’environnement alentour.

Repenser l’architecture des « maisons de l’atome »
À partir de 1973, le gouvernement français fait le choix du nucléaire afin d’assurer son indépendance énergétique. En un temps record, il lance avec EDF la construction de 13 centrales, dont celle de Paluel.
Pour concevoir ces nouveaux édifices, Jean-Claude Lebreton, ingénieur en génie civil chez EDF, prend contact avec l’architecte Claude Parent pour qu’il s’associe au groupe de travail et appuie la Direction de l’équipement. Grâce à cette coopération, Jean-Claude Lebreton souhaite que les futurs bâtiments des sites nucléaires dépassent l’image de simples usines et soient dotés d’une esthétique plus réfléchie et symbolique.
Pour satisfaire cette ambition, un « plan architecture » est mis en place. Claude Parent, pilote du projet, s’entoure de huit homologues pour constituer un collège d’architectes.
Ce groupe est alors chargé de travailler sur l’agencement des volumes des bâtiments selon les contraintes techniques définies par les ingénieurs. L’enjeu majeur consiste alors à retravailler l’esthétique sans négliger les critères fonctionnels et sécuritaires des installations nucléaires.
Le choix du lieu
Dans l’optique de construire un site de production nucléaire sur la côte d’albâtre, EDF a dû rechercher un lieu d’implantation capable de répondre à un certain nombre d’exigences et de besoins : le terrain devait disposer de ressources en eau suffisantes pour alimenter les systèmes de réfrigération. La stabilité du sol et la possibilité de capter l’eau de mer en profondeur étaient également des paramètres incontournables. La valleuse de Port Sussette permettait de réunir tous ces critères et a donc été choisie pour accueillir la centrale nucléaire de Paluel.

Une recherche de sens et d'harmonie
Le travail des architectes débute avec des recherches sur la forme des futurs édifices. Ils cherchent à imaginer des formes de bâtiment plus épurées, ambitieuses et expressives.
Des installations dotées d’une symbolique
Pierre Dufau est l’architecte qui a été missionné pour dessiner les plans de la centrale. À travers ses recherches, il a travaillé sur les volumes, les formes et les matériaux pour apporter aux bâtiments une symbolique.
• L’extérieur des salles des machines a été visuellement scindé en deux parties, par un jeu
de matériaux. Le bas des salles des machines possède un revêtement en béton, tandis que le haut est habillé d’un bardage en aluminium. Pourquoi ce choix ? L’architecte cherchait à illustrer l’organisation intérieure des espaces techniques et leur contraste : des volumes massifs en bas et plus de légèreté sur le haut.
• Pierre Dufau a choisi d’apporter de la rondeur aux édifices qui allaient être construits. Il a notamment proposé un dôme hémisphérique sur chaque bâtiment réacteur. L’arrondi du dôme devait permettre de mieux illustrer le nucléaire, avec l’image de la fission des atomes qui se produit au coeur de ce bâtiment.
Penser l’insertion dans le paysage
En plus des réflexions menées sur l’esthétique des installations nucléaires, une attention particulière a été portée à l’insertion de la centrale nucléaire de Paluel dans son environnement. La mission de veiller au maintien d’une certaine harmonie entre les divers éléments du site d’implantation a été confiée au paysagiste Yves Alexandre. Une centrale nucléaire est composée de diverses constructions massives. Aussi, l’une des problématiques du paysagiste était de
repenser la façon d’implanter ces volumes dans le paysage. À l’origine, le lieu d’implantation de la centrale de Paluel était relativement plat. Yves Alexandre a alors eu l’idée de créer des collines artificielles autour des bâtiments pour que celles-ci créent des volumes harmonieux. Par la suite, les collines ont été parées de différents végétaux (plantes, arbres) afin d’obtenir une continuité visuelle avec l’environnement alentour.
