La cruche neuve garde l'eau fraîche (Toto Cutugno)
Publié le 25/11/2020
Bonjour c’est JM. Comme promis, me voilà de retour pour déjà, notre 4ème chronique du PIG !
Déjà 2 mois que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, en « vrai » !
Alors, impressionné ? Beau gosse le JM, non ?
Bref, cette fois-ci j’ai repris mon stylo et je suis allé à la rencontre d’Aymeric Milan et je m’suis dit Milan… un italien ? Génial, j’adore les pâtes, Toto Cutugno que j’écoute à fond dans mon Alfa-Roméo mais qu’elle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte qu’Aymeric était plutôt branché Mexique, salsa, rumba et surtout qu’il était… de Saint Omer ! Pas grave, j’adore le guacamole et les chicons !
Ah Aymeric, ce globe-trotter, fana de course à pieds est un homme à tout faire. Il est responsable des travaux post Fukushima pour l’équipe commune et il coordonne pas mal de chantiers (DUS, PPINO, CCEL…) mais aussi et c’est ce qui m’intéresse aujourd’hui, l’ « APU ». Comprenez : appoint en eau ultime. Une grosse réserve d’eau en somme. Il ne me restait qu’une chose à faire : y plonger la tête la première !
En arrivant dans le bureau d’Aymeric, j’étais perplexe… Pas de chapeau Mexicain, pas de paquet de Pépito, pas de maracas… Juste un gars hyper concentré sur sa tâche.
Alors je suis entré dans le vif du sujet : APU… Je veux tout savoir, pourquoi, quand, comment, si c’est un cheval, je veux savoir dans quelle course !
APU, on vous dit tout !
Aymeric Milan : Le projet APU ou appoint en eau ultime, c’est d’avoir un apport supplémentaire d’eau sur la centrale de Gravelines en cas de situation accidentelle. C’est un projet post Fukushima.
Deux situations vont être déployées sur le site. Pour les unités de production 1 et 2 : un réservoir de 5000m3, de 25 mètres de diamètre et de 10 mètres de haut avec trois jours d’autonomie va sortir de terre. Cet apport en eau nous permettrait, en cas d’accident extrême, de refroidir les générateurs de vapeur, le circuit primaire et la piscine d’entreposage des combustibles, avant même que la Force d’Action Rapide du Nucléaire (FARN) ne soit arrivée en renfort. Puis, pour les unités de production 3 à 6, des forages seront réalisés et 4 puits (1 puit/unité de production) seront installés pour pouvoir pomper l’eau dans la nappe souterraine.
Il n’a pas été simple de trouver les emplacements des futurs puits pour pouvoir pomper en nappe car ils doivent être éloignés les uns des autres pour justement s’adapter aux capacités de production des nappes et, être positionnés à distance suffisante de la mer pour ne pas pomper de l’eau de mer par les nappes.
En ce qui concerne le réservoir, il y avait moins de contraintes. Il sera installé à l’Est du site.
Concernant les puits, nous sommes dans la phase des travaux préparatoires pour libérer les terrains afin de les accueillir. Nous enlevons tout ce qu’il y a sous les futurs puits en commençant par faire des fouilles de reconnaissance. Les reconnaissances seront terminées pour fin novembre et les dévoiements sont prévus pour le 1er trimestre 2021.
Sous chaque puit, il va y avoir une casemate enterrée. A l’intérieur de chacune d’entre elles, sera installée une pompe puis tout l’ensemble du matériel robinetterie afin de pouvoir envoyer l’eau pompée dans un réseau enterré que nous créerons via des travaux de VRD.
Sur ces travaux, d’un point de vue planning, on réalise pour l’instant uniquement les travaux de reconnaissance. Viendront plus tard les travaux de dévoiement qui consisteront à dérouter tous les câbles qui sont sous l’ouvrage avec pour objectif d’avoir terminé au 1er trimestre 2021.
La durée globale pour le réservoir c’est 16 mois de travaux. De la réalisation jusqu’à la mise en service.
Concernant les puits, une fois que les travaux préparatoires seront complétement terminés, la phase de réalisation est de 11 semaines pour réaliser 1 puit avec un total prévisionnel de 6 mois de travaux puis enfin, 12 mois de travaux supplémentaires pour tout raccorder.
Comme les ouvrages sont éloignés les uns des autres il est impossible, dans l’état, d’alimenter en eau les tranches. On y ajoute donc des postes de raccordements intermédiaires sur le site, c’est ce qu’on appelle le poste de vannage.
Ainsi, en situation accidentelle, les équipes d’astreinte devront dérouler des tuyauteries souples entre ce poste de vannage et le bâtiment.
Et pour la partie électrique, ce sont les DUS qui vont alimenter ces postes de vannage car pour alimenter la pompe, il faut une alimentation classée.
JM : Quand j’ai quitté la centrale, tel Lucky Luke sur son cheval m’éloignant vers l’horizon (et alors, on peut rêver un peu non ?), j’me suis dit : il est bien ce gars ! Grosse pression sur les épaules mais bon, je ne suis pas inquiet, il gère Aymeric ! La force tranquille ;
Allez, on se donne rendez-vous l’année prochaine. Je suis certain qu’on aura d’autres infos inédites sur le PIG. Allez, comme l’on dit par ici, « tot anoste keer » !
Déjà 2 mois que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, en « vrai » !
Alors, impressionné ? Beau gosse le JM, non ?
Bref, cette fois-ci j’ai repris mon stylo et je suis allé à la rencontre d’Aymeric Milan et je m’suis dit Milan… un italien ? Génial, j’adore les pâtes, Toto Cutugno que j’écoute à fond dans mon Alfa-Roméo mais qu’elle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendu compte qu’Aymeric était plutôt branché Mexique, salsa, rumba et surtout qu’il était… de Saint Omer ! Pas grave, j’adore le guacamole et les chicons !
Ah Aymeric, ce globe-trotter, fana de course à pieds est un homme à tout faire. Il est responsable des travaux post Fukushima pour l’équipe commune et il coordonne pas mal de chantiers (DUS, PPINO, CCEL…) mais aussi et c’est ce qui m’intéresse aujourd’hui, l’ « APU ». Comprenez : appoint en eau ultime. Une grosse réserve d’eau en somme. Il ne me restait qu’une chose à faire : y plonger la tête la première !
En arrivant dans le bureau d’Aymeric, j’étais perplexe… Pas de chapeau Mexicain, pas de paquet de Pépito, pas de maracas… Juste un gars hyper concentré sur sa tâche.
Alors je suis entré dans le vif du sujet : APU… Je veux tout savoir, pourquoi, quand, comment, si c’est un cheval, je veux savoir dans quelle course !
APU, on vous dit tout !
Aymeric Milan : Le projet APU ou appoint en eau ultime, c’est d’avoir un apport supplémentaire d’eau sur la centrale de Gravelines en cas de situation accidentelle. C’est un projet post Fukushima.
Deux situations vont être déployées sur le site. Pour les unités de production 1 et 2 : un réservoir de 5000m3, de 25 mètres de diamètre et de 10 mètres de haut avec trois jours d’autonomie va sortir de terre. Cet apport en eau nous permettrait, en cas d’accident extrême, de refroidir les générateurs de vapeur, le circuit primaire et la piscine d’entreposage des combustibles, avant même que la Force d’Action Rapide du Nucléaire (FARN) ne soit arrivée en renfort. Puis, pour les unités de production 3 à 6, des forages seront réalisés et 4 puits (1 puit/unité de production) seront installés pour pouvoir pomper l’eau dans la nappe souterraine.
Il n’a pas été simple de trouver les emplacements des futurs puits pour pouvoir pomper en nappe car ils doivent être éloignés les uns des autres pour justement s’adapter aux capacités de production des nappes et, être positionnés à distance suffisante de la mer pour ne pas pomper de l’eau de mer par les nappes.
En ce qui concerne le réservoir, il y avait moins de contraintes. Il sera installé à l’Est du site.
Les travaux avancent
Pour la partie réservoir, les travaux de dévoiements à l’emplacement de l’ouvrage sont terminés depuis plus d’un mois. C’est-à-dire qu’il n’y a plus de réseau dans l’espace qui doit l’accueillir. C’est un travail d’équipe qui a permis de dégager l’ensemble des réseaux des réseaux électriques, eau... Il nous reste à poser la bâche.Concernant les puits, nous sommes dans la phase des travaux préparatoires pour libérer les terrains afin de les accueillir. Nous enlevons tout ce qu’il y a sous les futurs puits en commençant par faire des fouilles de reconnaissance. Les reconnaissances seront terminées pour fin novembre et les dévoiements sont prévus pour le 1er trimestre 2021.
Sous chaque puit, il va y avoir une casemate enterrée. A l’intérieur de chacune d’entre elles, sera installée une pompe puis tout l’ensemble du matériel robinetterie afin de pouvoir envoyer l’eau pompée dans un réseau enterré que nous créerons via des travaux de VRD.
Sur ces travaux, d’un point de vue planning, on réalise pour l’instant uniquement les travaux de reconnaissance. Viendront plus tard les travaux de dévoiement qui consisteront à dérouter tous les câbles qui sont sous l’ouvrage avec pour objectif d’avoir terminé au 1er trimestre 2021.
1… 2… 3 chantiers !
En réalité, on peut parler de trois chantiers : le réservoir, la réalisation des puits mais également toute la partie liaison vers un poste de vannage.La durée globale pour le réservoir c’est 16 mois de travaux. De la réalisation jusqu’à la mise en service.
Concernant les puits, une fois que les travaux préparatoires seront complétement terminés, la phase de réalisation est de 11 semaines pour réaliser 1 puit avec un total prévisionnel de 6 mois de travaux puis enfin, 12 mois de travaux supplémentaires pour tout raccorder.
Comme les ouvrages sont éloignés les uns des autres il est impossible, dans l’état, d’alimenter en eau les tranches. On y ajoute donc des postes de raccordements intermédiaires sur le site, c’est ce qu’on appelle le poste de vannage.
Ainsi, en situation accidentelle, les équipes d’astreinte devront dérouler des tuyauteries souples entre ce poste de vannage et le bâtiment.
Et pour la partie électrique, ce sont les DUS qui vont alimenter ces postes de vannage car pour alimenter la pompe, il faut une alimentation classée.
Et après ?
Pour la suite, on passera sur l’APU phase III. Ce sera le raccordement des postes de vannage avec des tuyauteries rigides. Mais ça, c’est une autre histoire…JM : Quand j’ai quitté la centrale, tel Lucky Luke sur son cheval m’éloignant vers l’horizon (et alors, on peut rêver un peu non ?), j’me suis dit : il est bien ce gars ! Grosse pression sur les épaules mais bon, je ne suis pas inquiet, il gère Aymeric ! La force tranquille ;
Allez, on se donne rendez-vous l’année prochaine. Je suis certain qu’on aura d’autres infos inédites sur le PIG. Allez, comme l’on dit par ici, « tot anoste keer » !