La chronique du PIG – Stéphane avance finement en confinement
Publié le 14/05/2020
C’est face à la mer malouine, étonnement calme depuis le 16 mars, que perché derrière la fenêtre de son appartement, Stéphane a vécu le confinement. Un cadre somme toute agréable et qui lui a permis de s’autoriser une fois par jour une bonne bouffée d’air iodée, entre travail à distance et déplacement sur site. Si cette petite escapade quotidienne est devenue sa principale échappée belle durant la crise sanitaire, il est un sujet qui a occupé une bonne partie de son esprit : le PIG. Il se livre dans notre première chronique.
Nous étions en train de préparer la revue annuelle du Grand Carénage. Autrement dit, la version nationale de notre programme industriel local. La salle était réservée au Kursaal de Dunkerque, les billets de trains des invités étaient pris. Une centaine de personnes issues de plusieurs entités était attendue.
Bref. Notre instance s’est effectivement tenue le 20 mars, mais de manière virtuelle. Ce fut là notre première victoire face au confinement. Ce fut aussi le premier pas vers un nouveau monde dans lequel, coûte que coûte, il fallait tenir les objectifs fixés dans le programme industriel. Et, cela se gagnerait par notre capacité à maintenir le lien.
Un nouveau monde.
Ce nouveau monde, nous en avions déjà eu un aperçu lors des grèves en début d’année. Notre première période de télétravail « forcée » a révélé notre capacité à nous mobiliser même en mode dégradé mais surtout, à identifier l’importance de garder le lien à distance. Le nerf de la guerre durant cette crise sanitaire. C’est le service informatique qui nous a permis de le maintenir et par ricochet, de maintenir les activités du PIG.
Les succès du PIG en confinement.
Sur site physiquement, ou à la maison à distance, les équipes des projets du PIG ont déployé une énergie incroyable. Et j’en suis à la fois très fier et très reconnaissant.
Je pense notamment à la poursuite de la mise en exploitation des Diesels d’Ultime Secours (DUS) n°1 et n°2. Malgré les obstacles de début d’année et ceux liés à l’épidémie, les personnes en charge du dossier (EDF et prestataires inclus) ont réussi l’une des meilleures performances du parc nucléaire français sur les essais liés au moteur. Cela nous permet aujourd’hui de rester en ligne pour tenir les délais de mise en exploitation des deux derniers DUS pour juin.
Les batailles à mener.
Il reste bien évidemment des batailles à mener. En termes de chantiers emblématiques, je pense à la construction de la protection périphérique autour de la centrale contre le risque inondation (PPINO). Les travaux devraient débuter à l’été 2020 et je sais que nos équipes s’y emploient avec détermination malgré des obstacles principalement administratifs. Et, sur le second semestre, nous entamerons le chantier d’Appoint en Eau Ultime (APU) déjà bien amorcé par nos chefs de projet.
Ce qu’il me restera du confinement.
Je suis persuadé que sur le plan humain, il restera en chacun de nous quelque chose de cette période particulière. Des bonnes choses comme des mauvaises choses. Pour ma part, j’aime à croire que paradoxalement cela nous aura rapproché et que nous serons heureux de nous retrouver pour poursuivre nos objectifs. Le lien social ... c’est ce que je retiens.