Juliette, une femme dans l’industrie nucléaire.
Publié le 07/03/2019
Chaque année le 8 mars est une journée internationale consacrée aux droits des femmes. L’occasion pour le site de mettre en lumière quelques-unes de ses salariées. Juliette, technicienne Conduite, nous livre un peu d’elle-même. Découverte.
C’est quoi une journée type avec Juliette ?
« Prenons l’exemple d’une journée où je suis postée le matin. Je me gare sur le parking de la centrale à 5h30. Je passe les portiques de sécurité direction la salle des commandes et je rejoins l’espace « inter-tranches » pour effectuer le passage de relèves. L’objectif est de prendre connaissance de tout ce qui s’est passé sur l’unité de production depuis le moment où je l’ ai quittée et d’établir ensuite les consignes qui rythmerons mes rondes. Il y a les rondes d’observations, les rondes de relevés, les rondes à thème (incendie, sécurité, environnement). Ma mission est de m’assurer que les installations sont conformes et en bon état. Dit simplement, je suis les yeux, les oreilles, les jambes et le toucher de l’opérateur. »
Est-ce que tu encouragerais les jeunes filles à faire ton métier ?
« Oui, biensûr. Le problème n’est pas d’être une femme ou un homme. Il faut simplement avoir conscience que c’est un métier physique. Nous marchons beaucoup, grimpons et parfois nous manœuvrons de gros robinets vannes ! Je suis persuadée que la force c’est dans la tête et non dans les bras. »
Qu’est ce qui te plaît dans ton métier ?
« J’aime l’autonomie qu’on me laisse. On me confie les installations de le l’unité de production, c’est une responsabilité que j’apprécie. Je dois toujours être attentive à mon environnement et connaître le fonctionnement général de la centrale. »
Qu’est-ce qui a été décisif dans ton choix de suivre une filière scientifique ?
« Cela a toujours été mon domaine, je ne me l’explique pas. J’ai suivi un DUT Mesures Physiques en alternance avec la centrale nucléaire de Gravelines. J’ai donc étudié la thermographie, la mécanique, la chimie, les mathématiques. »
Raconte-nous un souvenir professionnel.
« Ce n’est pas vraiment un souvenir. Disons que c’est ce que j’appelle « mon petit moment à moi » pendant la ronde. Lorsque je suis à 24 mètres de hauteur, sur le toit de la centrale, j’ai une vue imprenable sur la mer du Nord et le port de Dunkerque. C’est magnifique ! Parfois, j’aperçois un collègue en bas et on se crie « Youhou ! ». Cela me fait toujours rire ».
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