Economies d'énergie et émissions carbone

France 2030 : le gouvernement relance l’appel à projets « Ecosystèmes territoriaux hydrogène »

Alors que 35 écosystèmes ont été soutenus à hauteur de plus de 320 millions d’euros depuis 2018 dans le cadre de l’appel à projets « Ecosystèmes territoriaux hydrogène », le gouvernement a annoncé que cette initiative serait reconduite cette année. Une enveloppe de 175 millions d’euros sera ainsi consacrée au développement de nouveaux écosystèmes combinant la production, la distribution et les usages de l’hydrogène, qu’ils soient industriels ou de mobilité. « Deux piliers apparaissent incontournables à notre feuille de route : d’une part développer une filière française sur l’ensemble de la chaîne de valeur, et d’autre part faire émerger et déployer sur le territoire les solutions concrètes de l’hydrogène décarboné », résume Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, estime pour sa part que « le prolongement du soutien public au développement d’écosystèmes territoriaux hydrogène fournira des débouchés pour cette économie hydrogène émergente, pour faire émerger en France des champions mondiaux sur la production et les usages de l’hydrogène ». Pour rappel la France s’est dotée en 2020 d’une stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, dotée d’un budget de 9 milliards d’euros.

euro-energie.com - Publié le 18/05/2023

Energies renouvelables

EDF lance Agregio Solutions pour révéler le potentiel de vos énergies renouvelables

Le groupe EDF a créé une nouvelle filiale, Agregio Solutions, pour favoriser l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique. Parmi les clients ciblés figurent notamment des producteurs d’énergie éolienne ou solaire. Agregio Solutions, qui affiche des ambitions européennes dans le secteur de l’agrégation des ressources énergétiques décentralisées, aide ses clients à gérer le caractère intermittent de la production éolienne et photovoltaïque. La filiale d’EDF propose également des flexibilités de consommation ainsi que des systèmes de stockage électrique. Ces derniers incluent soit des « Storbox », à savoir des dispositifs utilisant des batteries stationnaires, soit des solutions d’optimisation de batteries de grande taille raccordées au réseau. Agregio Solutions a vu le jour après la fusion de deux filiales existantes, Agregio et EDF Store&Forecast, et compte plus de 6 GW d’actifs énergétiques décentralisés, à savoir 5 000 sites de production d’électricité verte, de consommation ou de stockage. « Avec les produits développés par Agregio Solutions, nous contribuons à préparer l’avenir du secteur de l’électricité. Avec 55% du mix électrique qui sera décarboné en Europe en 2030, l’agrégateur joue un rôle central pour gérer ces nouvelles ressources décentralisées », rappelle Félix Reynaud, Président d’Agregio Solutions.

euro-energie.com - Publié le 17/05/2023

Des énergies renouvelables compétitives essentielles à la réindustrialisation

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a salué le plan de réindustrialisation dévoilé le 11 mai par le président Emmanuel Macron, tout en exigeant des mesures ambitieuses en faveur de la filière dans la prochaine Loi de programmation énergie-climat. Les acteurs des énergies renouvelables demandent davantage de visibilité sur le long terme avec des dispositifs pour sécuriser leurs capacités de production, favoriser l’innovation et encourager l’émergence d’une offre nationale forte. Le secteur des énergies renouvelables, qui emploie déjà 170 000 personnes en France, joue un rôle clé dans la réindustrialisation du pays. Il est au cœur de projets industriels innovants, tels que la nouvelle usine de panneaux solaires à Sarreguemines. De plus, il améliore la compétitivité de l’ensemble de l’industrie française grâce à ses solutions de décarbonation de l’énergie. « Le choix des EnR est un investissement d’avenir et de compétitivité économique pour notre pays. Nous espérons que le projet de loi permettra de mettre en œuvre l’agenda industriel ambitieux présenté par le Président de la République », a résumé Jules Nyssen, président du SER.

euro-energie.com - Publié le 17/05/2023

Tendances et acteurs

JO Paris 2024 : l’ambition d’un bilan carbone deux fois moins important

Les organisateurs des JO 2024 de Paris ont défini un seuil d’émissions à ne pas dépasser durant la compétition de 1,58 million de tonnes de CO2, soit la moitié des émissions produites par rapport à la moyenne des jeux de Londres en 2012 et de Rio en 2016. Cette quantité, qui prend en compte le scope 3, autrement dit les émissions de la totalité de la chaîne d’approvisionnement, représente l’empreinte carbone annuelle de 180 000 français. Afin de limiter l’impact environnemental des constructions, 95% des sites utilisés seront temporaires ou déjà existants. Les nouveaux bâtiments, tels que le village olympique ou encore le centre aquatique seront éco-conçus et afficheront des objectifs « très bas carbone ». La totalité des infrastructures sera quant à elle reliée au réseau électrique via 2 500 points de livraison créés pour l’occasion. L’électricité sera 100% renouvelable, certifiée par des garanties d’origine. Les 13 millions de repas à livrer aux athlètes comprendront des recettes plus végétales et locales et devront atteindre 1 kilogramme d’équivalent CO2 par repas, deux fois moins que la moyenne française. Enfin, le comité d’organisation souhaite compenser toutes les émissions de carbone générées.

novethic.fr - Publié le 19/05/2023

Techniques et innovations

Une « surface radiative réfrigérante » pour climatiser nos bâtiments

Selon un rapport de l’Ademe (Agence de la transition écologique), la consommation des climatiseurs équipant les bâtiments résidentiels et tertiaires a représenté 3% de la production d’électricité française en 2020, l’utilisation de ces équipements générant au passage 4,6 millions de tonnes d’équivalent CO2. Fort de ce constat, des ingénieurs de l’université de Caen ont élaboré une surface capable de climatiser un bâtiment en consommant dix à quinze fois moins d’énergie que les solutions actuelles. Baptisée « surface radiative réfrigérante » (SRR), la structure est installée sur un toit afin de réfléchir les rayons du soleil. Grâce à elle, la température de la construction n’augmente pas et la chaleur interne est renvoyée vers l’espace par rayonnement infrarouge, sans réchauffer l’atmosphère. L’efficacité du dispositif est accrue lorsqu’on le relie à un échangeur thermique alimenté en fluide réfrigérant via une pompe. « Nous visions 10 degrés, mais la performance théorique de diminution de la température à l'intérieur d'un bâtiment est de 30 degrés, soit 110 watts par m2. Pour 33m2 de SRR sur un toit, nous égalons avec 100 watts les performances d'une pompe à chaleur qui en consomme 1.500 », indique l’ingénieur Julien Cardin. Les applications envisageables sont variées : « cette technologie peut être utilisée pour le camouflage thermique, pour durabiliser les panneaux solaires, des réfrigérateurs hors réseau, des vêtements régulant la température… », indique Julien Cardin.

connaissancedesenergies.org - Publié le 18/05/2023