Economies d'énergie et émissions carbone

Royaume-Uni : nouveau départ pour la captation et le stockage de CO2

Le Royaume-Uni mise sur le « Carbone Capture and Storage (CCS) », une technologie qui consiste à séquestrer dans des formations géologiques en sous-sol le CO2 capté à partir des fumées émises par les sites industriels. Le pays dispose d’une capacité de stockage équivalente à celle des 27 pays de l’Union européenne réunis (70 milliards de tonnes). « Le CCS est vraiment critique pour certaines industries comme le ciment, la chimie, l'industrie lourde, les raffineries », indique Ruth Hebert, directrice du bureau londonien de la CCS Association, représentant les intérêts des industriels. En effet, cette technologie est essentielle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays, affirme le comité pour le changement climatique (CCC), un comité d’experts chargé de conseiller le Gouvernement. Le CCS nécessite toutefois une bonne coordination entre les différentes industries. C’est la raison pour laquelle le Royaume-Uni a décidé de privilégier une approche en « clusters ». La création de deux premiers clusters sera ainsi mise en route au milieu de la décennie à Teesside et à Merseyside, deux autres, à l’est de Leeds et en Écosse, étant en attente d’approbation. Pour rappel, depuis mai 2023, des licences ont été accordées à 20 sites de stockage.

Lesechos.fr - Publié le 21/06/2023

Belgique : accord avec les Pays-Bas sur le transport et le stockage de CO2

La Belgique et les Pays-Bas ont signé le 22 juin 2023 à Anvers un « Memorandum of Understanding » sur les modalités pratiques du transport transfrontalier et du stockage de CO2. « Il s’agit d’une technologie climatique prometteuse », a indiqué le ministre fédéral de la mer du Nord Vincent Van Quickenborne dans un communiqué. « De plus en plus, la capture et le stockage permanent du CO2 constitueront la clé de la résilience de nos entreprises lorsque celles-ci, malgré tous leurs efforts, ne pourront réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre », a souligné le ministre wallon du Climat et de l’Énergie Philippe Henry. En septembre 2022, la Belgique a déjà signé un accord bilatéral avec le Danemark sur le transport et le stockage du CO2. Elle s'est également engagée à conclure un accord similaire avec la Norvège.

lecho.be - Publié le 22/06/2023

Energies renouvelables

Suisse : le cap d’1 GW de capacité photovoltaïque supplémentaire franchi

Alors que les chiffres définitifs seront publiés le 13 juillet 2023, l’Association des professionnels de l’énergie solaire Swisssolar évalue à 1 GW la capacité photovoltaïque supplémentaire installée en Suisse durant l’année 2022, une augmentation inédite. La capacité totale installée dans le pays s’élève désormais à plus de 4,5 GW. En 2022, le photovoltaïque représentait 5,8% du mix électrique. Désormais, 200 000 installations photovoltaïques couvrent 7% de la demande en électricité. Le taux de croissance de ce secteur est supérieur à 40% depuis trois ans, et une croissance de 20% est attendue pour l’année en cours. La Suisse compte par ailleurs mettre l’accent sur la formation, de nombreux stages d’orientation dans les nouveaux métiers du solaire étant déjà organisés depuis plusieurs mois. Ainsi l’ordonnance sur la formation pour les nouveaux apprentissages solaires entrera en vigueur dans toute la Suisse le 1er octobre 2023, permettant aux apprentis d’être engagés par des entreprises du photovoltaïque grâce à des contrats d’apprentissage.

pv-magazine.fr - Publié le 26/06/2023

Énergie marémotrice au Royaume-Uni : une étude révèle un potentiel prometteur

L'étude publiée le 21 juin 2023 par l'école d'ingénieurs de l'université de Lancaster et le Centre pour l'Écologie et l'Hydrologie met en évidence le fort potentiel de l'énergie marémotrice au Royaume-Uni. Selon elle, le pays disposerait de la seconde plus forte amplitude de marée au monde. D’après les auteurs du rapport, la capacité installée des quelques projets de production d’électricité par énergie marémotrice actuellement à l’étude au Royaume-Uni pourrait atteindre 10 GW, ce qui permettrait de produire 20 TWh d'énergie par an, soit 5% de l’énergie consommée au niveau national. Il serait par ailleurs possible de multiplier cette capacité par quatre, voire par cinq. « De tels développements sont essentiels pour aider le Royaume-Uni à réduire ses émissions de carbone en remplaçant ses stations fonctionnant à l’énergie fossile », poursuivent les chercheurs. L'usine marémotrice de la Rance, en France, est citée en exemple. Ce site fournit en effet une source d’électricité propre et fiable.

lenergeek.com - Publié le 26/06/2023

Tendances et acteurs

Royaume-Uni : une piscine chauffée grâce à un data center

Dans le sud-ouest de l’Angleterre, la piscine du centre de loisirs d’Exmouth est chauffée à 29°C 65% du temps grâce à la chaleur fatale d’un data center. À l’initiative de ce projet, l’entreprise britannique Deep Green est partie du constat que la moitié des coûts d'exploitation d'un centre de données est généralement consacrée au refroidissement des ordinateurs. « Les centres de données classiques se contentent d'évacuer [la] chaleur [émise par les ordinateurs]. Ils utilisent une quantité énorme d'eau pour dissiper la chaleur par évaporation », explique Mark Bjornsgaard, le PDG de l’entreprise, en précisant que 99% de cette chaleur se perd dans l'atmosphère. Par une « une relation de symbiose […] nos ordinateurs sont refroidis gratuitement, la piscine nous rend service autant que nous lui rendons service en lui donnant cette chaleur », souligne-t-il. « Non seulement cela réduit nos dépenses en énergies et notre consommation de gaz, ce qui était la vertu première, mais nous réduisons notre empreinte carbone », se félicite Peter Gilpin, PDG de l'exploitant du centre de loisirs, LED Community Leisure.

connaissancedesenergies.org - Publié le 23/06/2023