Revue de presse
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Réglementations et politique de l'énergie
Mobilité : le Gouvernement américain encourage la transition vers l’électrique
Lors de son passage au Salon de l'automobile de Detroit, le 20 septembre 2022, le président américain Joe Biden a mis en avant ses actions destinées à promouvoir le véhicule électrique. Le chef d’État a rappelé qu’il avait fait adopter trois lois allant dans ce sens depuis son arrivée à la tête du pays, en novembre 2021, des mesures qui ont entrainé une hausse des investissements en faveur de l’électrification. Les constructeurs ont en effet débloqué près 85 milliards de dollars pour la fabrication locale de véhicules électriques, de batteries et de chargeurs. 13 milliards d'investissements supplémentaires pour la fabrication de voitures électriques et 24 milliards pour la fabrication de batteries, soit « plus de 28 fois l'investissement en 2020 », ont été annoncés depuis le début de l’année 2022, indique la Maison-Blanche. La loi sur la réduction de l'inflation votée fin août 2022 devrait conforter cette tendance. Le texte prévoit en effet d’accorder un crédit d'impôt de 7 500 dollars pour l'achat d'une voiture électrique. Les voitures qui coûtent plus de 55 000 dollars, 80 000 pour un SUV, van ou pick-up, et les Américains qui gagnent plus de 150 000 dollars, ne pourront pas bénéficier de ce crédit. Les composants de batterie des véhicules devront également être fabriqués aux États-Unis ou dans un pays sous accord commercial.
Economies d'énergie et émissions carbone
Afrique du Sud : un projet valorise les déchets organiques en biogaz
En Afrique du Sud, la ville du Cap prévoit de construire une centrale à biogaz dans la décharge de Vissershok, d’ici à 2025. D’une capacité de 2 MW extensibles à 9 MW, le site sera en mesure de fournir de l’électricité à 5 850 foyers. En valorisant les déchets organiques en biogaz, la centrale participera à la réduction de leurs impacts sur la santé et de la pollution. Avec 12,7 millions de tonnes de déchets solides produites chaque année, la valorisation énergétique des déchets devient une alternative pour l’Afrique du Sud, qui produit plus de 80% de son électricité à partir du charbon. Grâce à cette centrale, Le Cap pourra limiter sa dépendance à l’entreprise publique Eskom. D’autres municipalités souhaitent également s’approvisionner directement auprès des producteurs indépendants d’électricité (IPP) en raison des défaillances du réseau d’Eskom. En avril 2021, un projet similaire, porté par l’entreprise Pragma Leaf Consulting, a été approuvé par les autorités zimbabwéennes dans la ville de Bulawayo. 325 tonnes de déchets seront traitées chaque jour dans le cadre de cette initiative qui permettra de générer quotidiennement 78 000 à 110 000 litres de diesel, 60 m3 de biogaz et 11,35 MW d’électricité.
L’AIE prévoit un accroissement de la demande en pompes à chaleur
Dans un rapport publié récemment, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que le nombre de pompes à chaleur installées dans le monde devrait atteindre près de 600 millions en 2030, contre 180 millions en 2020. Selon l’Agence, les pays du nord de l’Europe et la France devraient grandement contribuer au développement de cette technologie. Ces pays sont en effet ceux qui vendent le plus de pompes à chaleur sur leurs territoires en raison de l’acceptation élevée des utilisateurs. En Suède et en Finlande, ce système de chauffage concentre respectivement 29% et 14% de la demande en chauffage pour les bâtiments. Les pompes à chaleur sont également très répandues aux États-Unis et au Japon, elles peuvent répondre tant à la demande en matière de refroidissement et qu’en chauffage. La loi américaine sur la production de défense (Defence Production Act, DPA) encourage par ailleurs le développement de ce système chauffage, qui chauffe déjà près de 40% des maisons familiales individuelles dans le pays. Le plan REPowerEU de la Commission européenne vise également à déployer 10 millions d’unités de pompes à chaleur au cours des cinq prochaines années pour réduire la dépendance de l’Europe au gaz naturel russe. Afin d’encourager le développement de cette technologie, l’AIE préconise la mise en place de mesures comme des mécanismes de soutien fiscal et des subventions.
Energies renouvelables
Asie du Sud-Est : 210 milliards de dollars pour atteindre ses objectifs climatiques
Afin d’accélérer la transition énergétique et d'atteindre les objectifs climatiques d’ici 2050, les nations d’Asie du Sud-Est doivent investir en moyenne 210 milliards de dollars par an dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les nouvelles technologies et les infrastructures, selon un rapport publié le 15 septembre dernier par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Cela représente plus du double de ce que les Gouvernements concernés ont prévu. Alors que cette région dispose d’importantes réserves de charbon, la moitié des membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) ont décidé de ne plus y avoir recours pour produire de l’électricité. « Le retrait du charbon, associé aux énergies renouvelables et à l’interconnexion des réseaux régionaux, est une étape indispensable pour s’aligner sur les objectifs de zéro émission nette », souligne Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA. L’Asie du Sud-Est ambitionne de tirer 23% de son électricité des énergies renouvelables d’ici 2025. Les investissements réalisés ces dernières années ne reflètent pas cette ambition. Investir dans les énergies renouvelables permettrait aux pays de cette région de réduire leurs coûts énergétiques ainsi que les coûts liés à la santé et aux dommages environnementaux causés par les combustibles fossiles jusqu’en 2050.
Tendances et acteurs
Air Canada réduit ses émissions grâce aux avions électriques
La start-up Heart Aerospace va livrer 30 avions électriques ES-30 à Air Canada. Ces appareils permettront à Air Canada de réduire ses émissions polluantes et d’être plus respectueuse de l’environnement. Capables de parcourir jusqu’à 500 km et d’accueillir 30 passagers, ces petits avions seront en service d’ici 2028, soit deux ans plus tôt que ceux de la compagnie aérienne américaine United Airlines. En 2021, cette dernière a acheté 200 avions ES-19 à Heart Aerospace. « Avec l’ES-30, nous pouvons commencer à réduire les émissions du transport aérien bien avant la fin de cette décennie et la réponse du marché a été fantastique », s’est réjoui le fondateur et PDG de Heart Aerospace, Anders Forslund. « Air Canada a pris une position de leader dans l’industrie pour lutter contre les changements climatiques. L’introduction dans notre flotte de l’avion région électrique ES-30 de Heart Aerospace sera un pas en avant vers notre objectif de zéro émission nette d’ici 2050 », a indiqué le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau. Pour atteindre ses objectifs, l’entreprise a déjà développé un carburant d’aviation durable qui a été utilisé pour quatre vols allant de San Francisco jusqu’à Toronto, Vancouver, Calgary et Montréal. Un système de capture de carbone a également été mis au point par Air Canada.
Guinée : inauguration du poste électrique de Boké pour une énergie propre et à moindre coût
Le poste électrique de Boké, en Guinée, a été officiellement mis en service par le Premier ministre guinéen, Bernard Gomou, début septembre. Les localités de Kamsar Kolaboui, Sangarédi et les villages environnants seront ainsi raccordés au réseau électrique national. Grâce à cette nouvelle installation, la Région verra son taux d’accès à l’électricité progresser considérablement, favorisant le développement d’activités génératrices de revenus à Boké. Doté d’une puissance de 2X40 MVA, le poste électrique occupe une place importante dans la mise en œuvre du Système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain, selon Léandre Bassolé, responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) en Guinée et chef de file des bailleurs de fonds du projet. « Alimentée jusque-là par une centrale thermique, avec des temps de desserte limités et des coûts d’exploitation très élevés, la ville de Boké aura, pour la première fois depuis l’indépendance de la Guinée, un accès continu à l’électricité de source hydraulique, propre et abordable », a-t-il souligné. La BAD a apporté un soutien financier de 142 millions de dollars au projet, les autres partenaires contribuant à hauteur de 580 millions de dollars dans le cadre du Projet énergie de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG). L’Agence française de développement, la Banque allemande de développement, la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement, la Banque ouest-africaine de développement, la Banque mondiale et le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe ont également débloqué une enveloppe de 722 millions de dollars au total. Afin de fournir aux pays membres une énergie propre, renouvelable et à moindre coût, mais aussi de dynamiser le marché de l’électricité, le projet envisage de construire près de 1 677 kilomètres de lignes d’interconnexion, 15 postes de 225/30 kilovolts et 2 postes répartiteurs, dont un en Guinée.
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