Revue de presse
Partager :
Réglementations et politique de l'énergie
Augmenter la part de matériaux bio-sourcés pour atteindre la neutralité carbone
La part des produits bio-sourcés ou géo-sourcés, comme le chanvre, le lin ou la terre crue, est estimée entre 1 et 5% dans la composition de l’ensemble des constructions neuves. Laurent Arnaud, chef du département bâtiments durables du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), a souligné lors du salon Batimat 2022 qu’il est nécessaire de viser les 10% de matériaux bio-sourcés d’ici 2030. Cet objectif vise à respecter la réglementation RE2020 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour ce faire, « il faut transmettre le message à tous les prescripteurs », tels que les architectes, a-t-il affirmé. Laurent Arnaud a également rappelé que les matériaux bio-sourcés peuvent capter le carbone et le stocker. Ainsi, « les bâtiments vont devenir les puits à carbone dont on a besoin ». Ces produits ont fait leurs preuves, comme en témoigne le Domaine de la terre, un village entièrement construit en terre crue dans la région lyonnaise.
Economies d'énergie et émissions carbone
Dalkia : le chauffage alimenté par les datacenters est testé en France
Dalkia, filiale du groupe EDF, s’est associée à Tresorio, une société basée en Lorraine, pour chauffer 48 logements sociaux dans l’Allier grâce à l’énergie des datacenters. La chaudière numérique permet la récupération de chaleur de datacenter pour alimenter et chauffer une partie de l’eau chaude sanitaire. Cette technologie permet la valorisation d’une énergie de récupération produite localement et participe à réduire la consommation énergétique. Plusieurs expérimentations avaient eu lieu avec ce procédé pour le système de chauffage d’un hôpital ou d’une usine de pneus. La société lorraine cherche également à profiter du « minage » de crypto-monnaie et du stockage de données pour développer son chauffage numérique via des Micro-Datacenter. D’autres systèmes de récupération de la chaleur des machines sont également à l’étude.
Ademe : les voitures électriques légères sont plus écologiques
L'Agence de la transition écologique (Ademe) a souligné que la voiture électrique reste moins polluante qu’un modèle à essence si elle reste légère. Cela implique qu’elle ait une batterie de capacité raisonnable et donc une autonomie limitée. Ainsi, les modèles avec une batterie de moins de 60 kWh et une autonomie de 400 km environ permettraient d’avoir un impact carbone 2 à 3 fois inférieur sur l’ensemble de leur durée de vie. Cependant, les batteries de taille supérieures ne garantissent pas l’intérêt environnemental d’après l’agence. L’Ademe souligne que la voiture électrique reste moins onéreuse sur la durée de vie malgré un coût supérieur à l’achat. Le parc français de véhicule électrique était estimé à 620 000 véhicules en juillet 2022, soit 1,5% du parc roulant. La multiplication des modèles plus petits, citadins, sobres et abordables permettraient l’essor d’une offre en occasion avec le développement de la transition électrique. Pour soutenir cette dernière, il faudra continuer le déploiement des bornes de recharges. Afin de ne pas trop solliciter le réseau électrique, les bornes de recharges des véhicules à faible et moyenne puissance devraient être privilégiées pour une utilisation nocturne.
Les entreprises adhèrent à EcoWatt pour limiter les coupures d’énergie
Le 11 octobre 2022, le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire et les dirigeants des grandes entreprises hexagonales se sont engagés avec EcoWatt. Lors des alertes EcoWatt, ces derniers devront réduire leur consommation d’énergie et relayer cette information, dans le but de limiter le risque de coupures d’électricité cet hiver. Près de 100 entreprises françaises de tous secteurs ont signé la charte d’adhésion à EcoWatt, dont le Groupe EDF, et comptent mettre en place plusieurs actions concrètes. Ces mesures comprennent la diffusion des alertes EcoWatt auprès de leurs clients, abonnés ou usagers, la sensibilisation des collaborateurs et la réduction de la consommation d’énergie à la suite du déclenchement des alertes, notamment grâce à la réduction du chauffage ou à la diminution de l’éclairage.
Production d'énergie
EDF Renouvelables : lancement de la centrale solaire de Subligny
EDF Renouvelables, filiale du groupe EDF, et le groupe de construction Eiffage ont démarré la production d’électricité sur la centrale solaire de Subligny. Située entre les communes de Subligny et Villeneuve-la-Dondagre, dans le centre-nord de la France, cette centrale a été construite dans le cadre d’un partenariat signé en 2017 entre EDF Renouvelables et Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), filiale du groupe Eiffage. Ce partenariat vise à construire trois centrales solaires sur des délaissés autoroutiers APRR. La première, celle de Subligny, est installée près de l’autoroute A19. D’une puissance totale installée de 10 MW, elle se compose de 26 000 modules photovoltaïques. Elle produira annuellement 10,5 GWh qui représentent la consommation électrique annuelle moyenne de près 4 600 personnes, et 25% des besoins en électricité de la fédération communale du Gâtinais en Bourgogne. Les deux autres centrales solaires seront installées près de l’autoroute A6, à Col de Bessey en Côte-d’Or et Nitry dans l’Yonne (89). Ces projets s’inscrivent également dans le cadre du Plan solaire d’EDF, dont l’objectif est de faire du Groupe un leader du solaire d’ici 2035.
Tendances et acteurs
Agrivoltaïsme : le pilote Vitisolar sera opérationnel dans les vignes dès 2023
Le pilote photovoltaïque Vitisolar a été installé sur une parcelle de 2.000m² de merlot située à Villenave-d'Ornon, en région bordelaise. Ce projet est porté conjointement par l’Inrae Nouvelle-Aquitaine, le Groupe EDF et d’autres partenaires. Pendant cinq ans, ils étudieront l'impact des panneaux solaires sur la production viticole, ainsi que leur rôle protecteur, en particulier contre la grêle et le gel. Si l’Inrae Nouvelle-Aquitaine conduit pour le moment des études agronomiques et de biodiversité, EDF et ses partenaires travaillent conjointement sur le pilote, avec des premiers tests prometteurs. Axel Becker, responsable du département solaire chez EDF Renouvelables, revient sur les enjeux de ce projet : « C'est assez nouveau, il y a tout un champ de technologies à découvrir. Les panneaux doivent être relativement flexibles, car la vigne a parfois besoin de beaucoup de soleil ; mais ils peuvent être aussi très protecteurs - ils sont conçus pour résister à des grêlons de la taille d'une balle de golf, ce qui présente un réel intérêt pour les exploitants - et peuvent aussi protéger du gel, en limitant de quelques degrés la baisse de la température au sol ». Il souligne la nécessité de tester la solution « dans un modèle économique soutenable ».
EDF adapte ses offres pour accompagner ses clients dans la sobriété énergétique
Le 10 octobre 2022, EDF a dévoilé son plan d’attaque pour aider ses clients à faire face à la crise énergétique. Par le biais de conseils pour consommer « moins et mieux », le Groupe souhaite contribuer à la « modération » de la consommation énergétique cet hiver. Ayant multiplié par trois le nombre de ses conseillers, l’énergéticien entend renforcer sa communication pour inciter ses clients à souscrire aux forfaits heures pleines/heures creuses qui concernent pour le moment 10 millions de foyers. Pour les professionnels qui risquent d’être les plus impactés par la situation énergétique de cet hiver, EDF adapte son offre d’effacement en l’enrichissant avec une « offre bonus d’effacement ». Les entreprises qui baisseront voire interrompront temporairement leur consommation énergétique seront rémunérées à chaque demande d’effacement sans engagement préalable. D’après le Groupe, la France pourrait ainsi réduire sa consommation de 5 à 6 GW cette année, soit une baisse de 20% par rapport à l’hiver dernier.
Les commerces se mobilisent en faveur de la sobriété énergétique
Les commerces français ont devancé la date prévue de samedi 15 octobre 2022 pour limiter leur consommation d’énergie en adoptant plusieurs mesures. Ces mesures comprennent la réduction de l’intensité lumineuse avant l’arrivée du public et la baisse de la température ambiante dans les commerces. Des dispositions exceptionnelles sont également envisagées en cas de pic de la demande énergétique cet hiver. Ces dispositions permettront un effacement de 740 MW, d’après la fédération technique de la distribution Perifem. Ce protocole sera également étendu aux autres commerces. De nombreux acteurs de la filière alimentaire ont parallèlement publié un « appel au secours » commun pour demander l’aide des pouvoirs publics « face à la hausse disproportionnée des coûts de l'énergie ».
Toute l'actualité du marché de l'énergie
Revue de presse du 17 mar.
A la une : La loi d’accélération des énergies renouvelables publiée au Journal Officiel
Revue de presse du 10 mar.
A la une : Polynésie française : 60 millions d’euros pour la transition énergétique
Revue de presse du 03 mar.
A la une : Entrepôts logistiques : l’ADEME lance un appel à projets