Revue de presse
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Réglementations et politique de l'énergie
Aides aux entreprises : prolongation du guichet électricité en 2023
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé que le « guichet électricité », mis en place par le gouvernement pour venir en aide aux petites entreprises dans un contexte de forte inflation, sera finalement prolongé jusqu’en 2023. Cette déclaration intervient peu après l’annonce de l’entrée en vigueur l’an prochain d’un « amortisseur électricité » qui couvrira également une partie des dépenses énergétiques des entreprises. Seront éligibles au guichet les TPE (Très Petites Entreprises) et PME (Petites et Moyennes Entreprises) dont les dépenses énergétiques représentent 3% du chiffre d’affaires de 2021 et dont la facture électrique a progressé de plus de moitié par rapport à 2021, et ce après réduction perçue au titre de l’amortisseur. Cumulés, ces deux dispositifs pourraient permettre de couvrir jusqu’à 35% des dépenses énergétiques des entreprises éligibles, estime Bruno Le Maire. À noter toutefois que le budget dévolu à ces dispositifs ne dépassera pas les 10 milliards d’euros initialement annoncés. Dernier point, les TPE (entreprises comptant moins de dix salariés) possédant un compteur de faible puissance pourront toujours bénéficier du bouclier tarifaire qui limitera l’augmentation des tarifs réglementés de l’électricité à 15% en 2023 (contre 4% cette année).
Economies d'énergie et émissions carbone
France Hydrogène recense plus de 250 projets d’ici 2025
Dans une étude présentée début décembre, France Hydrogène dénombre 250 projets de production d’hydrogène d’ici 2025. « Les projets recensés totalisent une consommation d’hydrogène renouvelable et bas carbone d’environ 1,07 million de tonnes par an à 2030 en France, soit des volumes supérieurs à ceux des objectifs de la Stratégie nationale hydrogène et similaires à ceux du scénario Ambition+ 2030 », se félicite l’association. S’ils concernent en grande partie un usage industriel de l’hydrogène (815 000 tonnes), ces projets portent également sur les transports (230 000 tonnes) et ou encore l’alimentation d’usagers hors réseau électrique (25 000 tonnes). Autre enseignement de l’étude, 24 projets concentrent 80% des volumes d’hydrogène. Dans le domaine de la mobilité, « l’ébauche d’un premier maillage national » de 225 stations de recharge d’ici 2025 devrait voir le jour, indique Philippe Boucly, président de France Hydrogène : « On a en France de l’ordre de 400 véhicules à hydrogène qui roulent. L’objectif c’est 450 000 à l’horizon 2030 », rappelle-t-il. Les auteurs de l’étude soulignent par ailleurs que la technique de l’électrolyse de l’eau, « très largement privilégiée par les acteurs de la filière », produire 1 million de tonne d’hydrogène en 2030 impliquera la consommation de plus de 50 TWh d’électricité, soit 10% de la consommation totale prévue à cette date par RTE (Réseau de transport d’électricité). « Nous devons raisonner en termes d’économies d’échelle pour mettre à disposition des industriels un hydrogène le plus compétitif possible », en conclut Roland Lescure, ministre de l’Industrie.
Coca-Cola multiplie les initiatives pour atteindre la neutralité carbone
Principal producteur et distributeur de boissons rafraîchissantes en France, Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) France s’est fixé deux principaux objectifs dans le domaine environnemental : abaisser de 30% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 2019) et contribuer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Pour y parvenir, la filiale française de Coca-Cola Europacific Partners multiplie les initiatives, agissant sur l’ensemble de sa chaîne de production et de commercialisation. Depuis 2018, ses cinq usines fonctionnent ainsi exclusivement grâce aux énergies renouvelables. Depuis avril 2022, l’ensemble des bouteilles de 50 cl des marques Coca-Cola, Sprite et Fanta sont quant à elles produites à l’aide de plastique recyclé, ce qui a permis d’abaisser de 70% l’empreinte carbone de chaque bouteille. Représentant 53% de ses émissions carbone, les emballages sont d’ailleurs le principal chantier de CCEP France qui s’est notamment fixé pour objectif de rendre la totalité de ses emballages recyclables d’ici 2025 et de recourir à au moins 50% de matériaux recyclés dans leur fabrication d’ici 2030. Verdir l’acheminement de sa production sur le lieu de vente constitue une autre priorité, l’embouteilleur s’étant notamment engagé à convertir la totalité de sa flotte de 1 200 véhicules aux technologies électrique ou hybride d’ici 2030. Selon The Coca-Cola Company, les efforts réalisés par ses partenaires d’embouteillage en Europe devraient entraîner une réduction de 2,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an sur le continent d’ici 2030, soit une baisse de 30% de l’ensemble de ses émissions par rapport à 2015.
Energies renouvelables
L’Assemblée nationale adopte des dispositions pour promouvoir le solaire
Le 9 décembre, les députés ont adopté une série de dispositions du projet de loi visant à développer la production d’énergies renouvelables. À notamment été votée l’obligation d’installer des ombrières photovoltaïques dans les parkings extérieurs de plus de 1 500 mètres carrés. Des amendements réduisant la portée des dérogations prévues, rendant systématiques les sanctions en cas de non-respect des obligations et doublant le montant des pénalités applicables ont également été adoptés. Parmi les autres mesures retenues par l’Assemblée figurent notamment de nouvelles dérogations à la loi « littoral » qui permettront l’implantations d’installations photovoltaïques ou de production d’hydrogène sur les friches situées dans les zones côtières.
Tendances et acteurs
Le gouvernement consacrera 435 millions d’euros à la décarbonation du secteur aérien en 2023
Lors d’une réunion des acteurs de la filière aéronautique qui s’est tenue sur le site d’Airbus à Toulouse, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a annoncé que l’État investirait 435 millions d’euros dans la décarbonation du transport aérien en 2023. Début 2022, l’exécutif avait déjà fait part de son intention d’accorder 800 millions d’euros au Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac) pour l’aider à concevoir le premier avion bas carbone d’ici à 2030. Sur cette enveloppe, 300 millions d’euros étaient budgétés pour l’année 2023. C’est cette somme que l’exécutif a décidé d’abonder à hauteur de 135 millions d’euros. Quant à la répartition de ce budget, « la programmation est en cours de définition avec la filière », a déclaré le ministère. S’étant déjà engagé à ce que la totalité de sa flotte soit alimentée en carburants verts d’ici à 2030, Airbus travaille actuellement sur un avion à hydrogène, Safran tentant pour sa part de concevoir des équipements électriques. Générant actuellement entre 2 et 3% des émissions mondiales de CO2, le trafic aérien est appelé à doubler d’ici 2050, sur la base du trafic de 2019. Dans ce contexte, l’Association internationale du transport aérien (Iata) et l’industrie aéronautique ont pris pour engagement de réduire à zéro les émissions nettes de carbone d’ici à 2050.
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