Revue de presse
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Réglementations et politique de l'énergie
L’Allemagne dévoile son plan d’accélération vers la transition énergétique
Le 18 janvier 2023, le chancelier allemand Olaf Scholz a présenté un plan d’accélération de la transition énergétique pour son pays au Forum économique mondial. « Notre transformation vers une économie neutre en carbone, la tâche la plus fondamentale de ce siècle, prend une nouvelle dynamique », a-t-il déclaré. Selon cette feuille de route, le pays est censé produire 80% de son électricité grâce aux énergies renouvelables d’ici à 2030. Comme l’a rappelé le chancelier, cet objectif devra être atteint alors que les besoins en électricité du pays sont appelés à croître pour atteindre 750 TWh en 2030 (contre 600 TWh actuellement), un chiffre qui devrait encore doubler d’ici 2040. Un effort d’investissement de 400 milliards d’euros sera nécessaire pour multiplier les installations solaires et éoliennes. Le gouvernement allemand prévoit également de réduire les formalités administratives et de raccourcir les délais d’autorisation de raccordement au réseau. Le chancelier souhaite par ailleurs soutenir le « boom de l’électrolyse » tout en maintenant à court terme un bouclier tarifaire de 180 milliards d’euros jusqu’à mi-2024 pour protéger les entreprises de l’augmentation du prix de l’électricité.
Pipeline d’hydrogène H2Med : l’Allemagne se rallie au projet
L’annonce a été officialisée durant le 60ème anniversaire du traité de réconciliation entre Paris et Berlin par Emmanuel Macron, en présence d’Olaf Scholz, le chancelier allemand : le pipeline d’hydrogène H2Med, qui reliera Barcelone à Marseille, sera prolongé jusqu’en Allemagne. Financé par l’Union européenne (UE), ce gazoduc acheminera de l’hydrogène vert fabriqué par électrolyse de l’eau, processus reposant sur l’utilisation d’énergies renouvelables. Une « vision profondément européenne » de la part de chacun de ces gouvernements est à l’origine de cette décision, s’est félicité le ministère espagnol de l’énergie, ce dernier estimant que l’Espagne devrait devenir la « plaque tournante de l’énergie verte de la péninsule ibérique vers l’Europe centrale et du Nord ». Selon le gouvernement espagnol, le pipeline pourra transporter annuellement deux millions de tonnes d’hydrogène vers la France, soit 10% des besoins de l’UE. Le coût du projet est évalué à 2,5 milliards d’euros.
Economies d'énergie et émissions carbone
Suède : une production « d’acier propre », sans carbone
Le plus grand gisement de minerai de fer du monde (un million de tonnes, soit 80% du minerai de fer de l’Union européenne) vient d’être découvert à Kiruna, dans le nord de la Suède. LKAB, compagnie minière suédoise, compte extraire ce minerai, matériau nécessaire à la production d’acier ainsi qu’à la fabrication des éoliennes et des véhicules électriques. Grâce à sa technologie « Hybrit », LKAB entend éliminer l’oxygène renfermé dans ce minerai sans produire aucune émission de carbone. « Nous utiliserons de l’hydrogène qui, lorsqu’il élimine l’oxygène, ne produit que de la vapeur d’eau. C’est donc une production totalement exempte de dioxyde de carbone », assure la chef de recherche Susanne Eriksson Rostmark. Bénéficiant d’une aide de 143 millions d’euros provenant du Fonds européen d’innovation, LKAB appelle l’UE à accroître ses efforts pour lui permettre de s’imposer face à ses concurrents chinois et américains. « Nous devons trouver un moyen pour que l'UE ait une réponse forte et puissante à cela, en s'assurant que nos entreprises et industries bénéficient de meilleures conditions pour atteindre ces objectifs élevés », estime également la vice-première ministre de Suède Ebba Busch. De nouvelles pistes devraient être examinées par la Commission européenne qui doit présenter un nouveau plan industriel vert et un nouveau Fonds de souveraineté européen d’ici la fin du mois.
Union Européenne : nouveau règlement en faveur d’une « industrie à zéro émission nette »
Le 17 janvier 2023 au Forum économique mondial (FME) de Davos, en Suisse, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que Bruxelles travaillait actuellement à l’élaboration d’une législation visant « une industrie à zéro émission nette » en gaz à effet de serre. « Ce nouveau règlement (…) fixera des objectifs clairs pour les technologies propres d’ici à 2030. L’objectif sera de concentrer les investissements sur des projets stratégiques tout au long des chaînes d’approvisionnement » et « de simplifier et accélérer les procédures d’autorisation de nouveaux sites de production » de technologies vertes, a détaillé Ursula von der Leyen. « En parallèle, nous réfléchirons aux moyens d’accélérer les procédures sur les projets d’intérêt commun européens sur les technologies propres, de faciliter leur financement ainsi que l’accès pour les petites entreprises », a-t-elle ajouté. Cette nouvelle législation « suivra le modèle » du texte présenté en février 2022 par la Commission européenne qui assouplit le cadre réglementaire sur les aides publiques pour accélérer la production de semi-conducteurs.
Energies renouvelables
Stratégie Chaleur : la Suisse mise sur les énergies renouvelables
La Confédération helvétique a présenté le 19 janvier sa Stratégie Chaleur 2050 qui vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Alors que la chaleur représente actuellement 50% de la consommation d’énergie et 35% des émissions de carbone en Suisse, l’ensemble des besoins devront être couverts grâce aux énergies renouvelables et sans émission de CO2 d’ici 2050, afin d’espérer atteindre l’objectif de neutralité carbone. Les énergies fossiles devront progressivement être remplacées par les énergies vertes, la consommation d’énergie étant quant à elle appelée à reculer de 30%. Des objectifs qui semblent atteignables à environ 70% des organisations (cantons, communes…) consultées.
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