
Des bénéfices financiers insoupçonnés
Comment participer à la réduction de l’impact carbone sur le climat tout en préservant le dynamisme de son entreprise ?À cette question, l’entreprise CIV, constructeur et propriétaire de Data Center dans les Hauts de France, a répondu d’une manière originale en s’équipant de véhicules électriques. Jérémy Cousin, président du directoire et co-dirigeant de l’entreprise avec son frère Sebastien Cousin, décortique cette décision.
Quel a été le déclencheur du passage de votre entreprise à l’électromobilité ?
Plusieurs raisons sont à l’origine de notre décision de mettre des véhicules électriques à disposition de nos collaborateurs. Evoluant dans un domaine de technologie avancée, les Data Center, avec les déplacements associés pour la maintenance, la mobilité électrique nous a d’abord séduit comme technologie en tant que telle, pour son caractère innovant et désormais mature, compatible avec des contraintes professionnelles. L’électromobilité est en phase avec nos convictions. Soucieux de l’état du monde que nous laisserons à nos enfants, nous avons envie de participer à l’effort collectif pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est pourquoi nous nous sommes dotés d’une politique RSE *axée sur la réduction de l’empreinte carbone. Rouler « électrique » permet de transformer cette ambition en acte. Par ailleurs, cela nous permet de faire des économies en diminuant le budget transport.Quels sont les bénéfices de l’électromobilité pour une entreprise du secteur tertiaire comme la vôtre?

Quel est l’impact de ce passage à la mobilité électrique sur les salariés de l’entreprise ?
L’impact est grand car nous utilisons l’électromobilité comme un levier de management. Levier qui nous paraît cohérent avec notre manière de diriger l’entreprise. Nous sommes dans une démarche collaborative. Permettre à nos collaborateurs de rouler en véhicules électriques et donc les associer d’une manière tangible à notre démarche pro-environnement renforce le lien que nous avons avec eux. D’après les retours que nous avons recueillis, ils se sentent fiers d’appartenir à une entreprise qui affiche son engagement en faveur du climat. Cela les valorise auprès de leur entourage. Le passage à la mobilité électrique représente aussi l’opportunité d’employer des technologies encore peu utilisées. La voiture électrique véhicule une image d’avant-garde, qui peut être gratifiante pour celui qui la conduit. Nous avons aussi identifié dans l’électromobilité la possibilité de valoriser nos salariés sans contreparties financières. D’un point de vue fiscal, il est plus intéressant pour nous mais aussi pour eux, de les doter d’un véhicule électrique pour leur usage professionnel et personnel que d’augmenter les salaires. Je suis convaincu que la mise à disposition d’un véhicule électrique est un moyen de fidéliser ses salariés comme naguère les tickets restaurants ou le téléphone portable.Comment s’est effectuée la mise en place de ce passage à l’éco-mobilité d’un point de vue technique ?
Elle a commencé par une phase d’analyse de nos usages par rapport à la mobilité : combien de déplacements, de quelle durée ? Il y a eu ensuite une phase d’analyse technique : quels véhicules électriques les mieux adaptés à notre activité, quel type de bornes de recharge et quel type de prises ? Ensuite, il y a eu une phase d’analyse budgétaire : quel investissement pour quels retours sur investissement. Puis il y a eu la mise en place réelle. En résumé, je dirais que le passage à l’électromobilité n’a pas été compliqué à organiser. Mais les bénéfices ont été immédiats. Notamment en termes d’image. Nos clients/fournisseurs nous ont immédiatement perçus comme une entreprise innovante. Au fil du temps, des bénéfices sont apparus que nous n’avions pas envisagés de prime abord.* Responsabilité sociétale des entreprises
Pour les syndicats de copropriétés