
Adapter la consommation d’énergie aux usages et, de ce fait, réduire les frais énergétiques : c’est la promesse – tenue – des objets connectés. Conséquence : ils investissent le monde de l’entreprise et de l’industrie pour y devenir des sentinelles de la maîtrise d’énergie.
C’est peu dire que l’Internet des objets (IoT) a mis le secteur de l’énergie en effervescence. Aussi bien du côté des énergéticiens que du côté des usagers. En dotant leurs équipements d’objets connectés tels que les de compteurs intelligents Linky, les énergéticiens peuvent désormais effectuer des télé-relevés d'informations de consommation d'électricité ou de gaz précis et visualiser la consommation en temps réel. Cette nouvelle technologie leur permet à la fois d’adapter leur production aux besoins de consommation, mais aussi d’informer leurs clients sur leur consommation.
Les usagers ne sont pas en reste. Eux aussi s’équipent en objets connectés. Capteurs et actionneurs connectés à Internet sont placés à certains points stratégiques des entreprises et des équipements industriels pour recueillir en temps réel des données sur la consommation énergétique de certains espaces ou outils de production.
Bref, les progrès des technologies de l'information ont permis de rendre visible le flux des consommations énergétiques pour mieux les maîtriser.
Les usagers ne sont pas en reste. Eux aussi s’équipent en objets connectés. Capteurs et actionneurs connectés à Internet sont placés à certains points stratégiques des entreprises et des équipements industriels pour recueillir en temps réel des données sur la consommation énergétique de certains espaces ou outils de production.
Bref, les progrès des technologies de l'information ont permis de rendre visible le flux des consommations énergétiques pour mieux les maîtriser.
L’Internet des objets se décline dans d’autres types d’objets connectés pour rendre d’autres services. Des capteurs capables de mesurer des grandeurs physiques comme la température, l’eau, la pression, la qualité de l’air, la présence ou l'absence d'une personne ou d'un véhicule à un endroit donné, apportent des informations complémentaires qui permettent d'optimiser la consommation énergétique. Par exemple, un capteur de présence dans une salle permet de couper le chauffage ou la lumière si personne n'est présent, réduisant ainsi la consommation.
« Le recueil des données est en train de changer d’échelle », se réjouit Rafi Haladjian, co-fondateur et PDG de la société Sen.se qui développe des objets collecteurs de données de la vie quotidienne (il est notamment, le co-inventeur du lapin communicant Nabaztag, l’un des objets pionniers de l'Internet des objets). « Nous étions dans une croyance quasi-mystique pour le big data. Nous voulions du big data pour tout, alors que, dans de nombreuses situations, le big data ne sert à rien. Pour dégager des modèles de consommation et élaborer des stratégies prévisionnelles pour des situations précises, il faut du data ciblé qui parte des usages ». Et de citer l’exemple de l’analyseur de sommeil qui pourrait être décliné à d’autres objets connectés utilisés dans l’entreprise. Il s’agit d’un capteur capable de relever des données, en l’occurrence la température corporelle d’un dormeur, de les analyser pour mieux les anticiper afin de baisser le chauffage lorsque le dormeur s’endort et de le remonter une heure avant que ce dernier ne se réveille.
« Le recueil des données est en train de changer d’échelle », se réjouit Rafi Haladjian, co-fondateur et PDG de la société Sen.se qui développe des objets collecteurs de données de la vie quotidienne (il est notamment, le co-inventeur du lapin communicant Nabaztag, l’un des objets pionniers de l'Internet des objets). « Nous étions dans une croyance quasi-mystique pour le big data. Nous voulions du big data pour tout, alors que, dans de nombreuses situations, le big data ne sert à rien. Pour dégager des modèles de consommation et élaborer des stratégies prévisionnelles pour des situations précises, il faut du data ciblé qui parte des usages ». Et de citer l’exemple de l’analyseur de sommeil qui pourrait être décliné à d’autres objets connectés utilisés dans l’entreprise. Il s’agit d’un capteur capable de relever des données, en l’occurrence la température corporelle d’un dormeur, de les analyser pour mieux les anticiper afin de baisser le chauffage lorsque le dormeur s’endort et de le remonter une heure avant que ce dernier ne se réveille.
Gadgets, les objets connectés ? Sources de valeur ajoutée au contraire ! Selon un rapport de la société de télécommunications américaine Verizon(1), les entreprises qui ont intégré des technologies IoT dans leur fonctionnement connaîtront une hausse de 10 % de leurs profits avant 2025. En tout cas, les plus grands acteurs industriels, qu’ils soient dans l’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire, l’énergie ou encore la production chimique, se sont déjà lancés dans le développement d’applications concrètes.
Et pour cause, les bénéfices des objets connectés sont immédiats. Capables d’interagir entre eux, ils donnent la possibilité d’améliorer les modes opératoires de production et de maintenance des équipements. Un exemple : des tags placés sur des pièces nécessaires à la production renseignent sur leur bon fonctionnement. En cas d’anomalie, plus besoin d’arrêter l’intégralité d’une chaîne de production : elle est localisée et donc rapidement traitée. Grâce aux objets connectés, la réalité du terrain remonte directement, et de manière automatisée, vers les services maintenance et logistique. Ce qui, au passage, peut aussi avoir des conséquences sur le management de l’entreprise. L’IoT offre de nombreuses perspectives à toutes sortes de business models.
Et pour cause, les bénéfices des objets connectés sont immédiats. Capables d’interagir entre eux, ils donnent la possibilité d’améliorer les modes opératoires de production et de maintenance des équipements. Un exemple : des tags placés sur des pièces nécessaires à la production renseignent sur leur bon fonctionnement. En cas d’anomalie, plus besoin d’arrêter l’intégralité d’une chaîne de production : elle est localisée et donc rapidement traitée. Grâce aux objets connectés, la réalité du terrain remonte directement, et de manière automatisée, vers les services maintenance et logistique. Ce qui, au passage, peut aussi avoir des conséquences sur le management de l’entreprise. L’IoT offre de nombreuses perspectives à toutes sortes de business models.
L’un des secteurs en passe d’être révolutionné par la technologie des objets connectés est celui du bâtiment. Le potentiel de réduction de consommation énergétique y est immense. Actuellement, 44 % de la consommation énergétique française est le fait des bâtiments et 70 % de cette consommation, celui de sites professionnels. On en dénombrait 5 millions en 2013, soit 50 000 grands sites industriels, hospitaliers, commerciaux et bâtiments du tertiaire et 4,95 millions de bâtiments voués à l’enseignement, à la santé, au commerce, aux administrations, aux hôtels-restaurants et aux banques (source : Seren).
« Si de nombreux investissements IoT ont déjà été réalisés sur les 50 000 grands sites, force est de constater qu’ils sont quasiment inexistants sur les autres 4 950 000 sites », constate Marc Bons, fondateur et PDG de la société Fludia qui, justement, conçoit et commercialise des solutions technologiques connectées permettant la collecte, la mesure et l’analyse de la consommation d’énergie de tous types de bâtiments. S’il est plus facile d'intégrer des capteurs dans les bâtiments lors de leur conception et de leur construction, il est tout à fait envisageable d’en ajouter à des bâtiments existants : les équipements IoT sont de plus en plus légers. Les objets connectés ont donc de l’avenir.
« Si de nombreux investissements IoT ont déjà été réalisés sur les 50 000 grands sites, force est de constater qu’ils sont quasiment inexistants sur les autres 4 950 000 sites », constate Marc Bons, fondateur et PDG de la société Fludia qui, justement, conçoit et commercialise des solutions technologiques connectées permettant la collecte, la mesure et l’analyse de la consommation d’énergie de tous types de bâtiments. S’il est plus facile d'intégrer des capteurs dans les bâtiments lors de leur conception et de leur construction, il est tout à fait envisageable d’en ajouter à des bâtiments existants : les équipements IoT sont de plus en plus légers. Les objets connectés ont donc de l’avenir.
Des objets connectés pour maîtriser et optimiser sa consommation énergétique, c’est bien. C’est encore mieux si ces objets s’alimentent en énergie de manière autonome. Si la plupart des objets connectés ne nécessitent que de faibles quantités d’énergie pour fonctionner, il n’empêche que beaucoup doivent se faire équiper d’une nouvelle batterie à intervalles réguliers. Cette opération réclame du temps, parfois interrompt une chaîne de production, et, bien sûr, réquisitionne les services de la maintenance et de la logistique. Sans oublier qu’elle est délicate quand les objets connectés sont situés dans des environnements difficiles d'accès. Voilà pourquoi la nouvelle génération des objets connectés devra intégrer la notion d’autonomie.
Nombreuses sont les sociétés et les start-up qui se sont lancées dans la recherche et le développement d’objets connectés débarrassés de batteries, piles ou fils. Les solutions envisagées pour rendre ces dispositifs autonomes sont liées aux technologies de récupération d'énergie. Elles ont pour but de fournir aux objets ou aux capteurs connectés de faibles quantités d’énergie à partir de sources ambiantes : lumière solaire, variations de température ou encore énergie issue des mouvements ou des vibrations.
La start-up grenobloise EnerBee propose des générateurs miniatures d’électricité parfaitement autonomes, car capables de générer de l’énergie électrique à partir des mouvements détectés, que ceux-ci soient lents ou rapides, d’une amplitude allant de quelques millimètres à 1 cm, et même à travers des cloisons.
L'entreprise française Sunpartner Technologies prépare, quant à elle, la commercialisation d'une surface photovoltaïque transparente qui permettra de recharger les objets susceptibles d'être exposés au soleil ou à la lumière artificielle, en premier lieu, les écrans des mobiles.
Nombreuses sont les sociétés et les start-up qui se sont lancées dans la recherche et le développement d’objets connectés débarrassés de batteries, piles ou fils. Les solutions envisagées pour rendre ces dispositifs autonomes sont liées aux technologies de récupération d'énergie. Elles ont pour but de fournir aux objets ou aux capteurs connectés de faibles quantités d’énergie à partir de sources ambiantes : lumière solaire, variations de température ou encore énergie issue des mouvements ou des vibrations.
La start-up grenobloise EnerBee propose des générateurs miniatures d’électricité parfaitement autonomes, car capables de générer de l’énergie électrique à partir des mouvements détectés, que ceux-ci soient lents ou rapides, d’une amplitude allant de quelques millimètres à 1 cm, et même à travers des cloisons.
L'entreprise française Sunpartner Technologies prépare, quant à elle, la commercialisation d'une surface photovoltaïque transparente qui permettra de recharger les objets susceptibles d'être exposés au soleil ou à la lumière artificielle, en premier lieu, les écrans des mobiles.
Pour aller plus loin :
- Smart grids : l’innovation au service des réseaux électriques de demain
- 3 idées reçues sur les risques du compteur Linky
- Tester le potentiel d'économies d'énergie de votre site
(1) State of the Market: The Internet of Things 2015