
Comment améliorer l’efficacité énergétique de ses datacenters, tout en optimisant la sécurité et la disponibilité de ses systèmes d’information ? Premier groupe français certifié ISO 50001 pour la performance énergétique de ses centres de données, EDF devrait réduire d’environ 40 % la consommation moyenne d’électricité de ses serveurs en l’espace de cinq ans, grâce au Système de Management de l’Energie. Explications par Jean-Sébastien Prigent, chargé de mission EDF.
Pourquoi vous être engagés dans un Système de Management de l’Energie et de certification ?
En 2013, le groupe EDF a obtenu la certification ISO 14001 sur la performance environnementale de ses datacenters, certification maintenue dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue. L’année suivante, constatant que notre performance environnementale s’appuyait essentiellement sur des actions d’efficacité énergétique, notre auditeur Afnor nous a suggéré de valoriser également ces actions dans le cadre de la certification spécifique sur le management de l’énergie, la norme ISO 50001 créée en 2011. Cette démarche s’inscrivant dans le prolongement naturel de la précédente, et sachant que notre dynamique d’amélioration nous permettrait de continuer à obtenir des gains énergétiques, nous avons relevé le défi et obtenu la certification ISO 50001 fin 2015.
A quels enjeux répondiez-vous ?
Nos deux datacenters situés en Normandie, qui consomment 72 GWh/an, hébergent les applications métier d’EDF (relation client, facturation, achats…) ainsi que les calculateurs scientifiques nécessaires à l’ingénierie nucléaire et à la R&D. Si notre objectif principal vise la fiabilité et la sécurité des installations et des données, nous souhaitons également réduire notre consommation d’électricité, qui représente notre premier poste budgétaire de fonctionnement. En veille technologique permanente, nous sommes proactifs dans la recherche de solutions éco-efficaces et dans le renouvellement des équipements. En témoigne le datacenter high-tech Noé, situé à Val-de-Reuil, pensé pour intégrer de futures évolutions techniques et de capacité (densité et débit).
Comment s’est déroulé le processus de certification ?
Compte tenu de la grande proximité des normes ISO 14001 et ISO 50001, et comme nous étions déjà formés à la certification environnementale, nous n’avons eu qu’à prendre en compte les exigences spécifiques de la norme ISO 50001. Pour l’essentiel, il s’agissait de mener une « revue énergétique » permettant d’analyser notre consommation et sa répartition par usages, en particulier pour les serveurs et le système de climatisation, particulièrement énergivores. Pour chaque poste de consommation d’énergie, nous avons estimé les gains énergétiques possibles et défini un plan d’action pour les atteindre. Ce travail, relativement simple pour nous car il entre dans notre cœur de métier, nous a permis de fixer les objectifs de performance énergétique à atteindre et les indicateurs à suivre. Les résultats sont analysés régulièrement et présentés annuellement en revue de direction.
Quelles actions avez-vous mis en place pour y parvenir ?
Nous virtualisons les serveurs grâce à des solutions de type « cloud computing », permettant de mutualiser les capacités des machines physiques. Notre objectif est de virtualiser 95% de nos serveurs d’ici à fin 2018. En matière de rendement des équipements, nous avons optimisé le fonctionnement des onduleurs, qui garantissent une électricité sans microcoupures, et mis nos armoires de climatisation en réseau pour ajuster leur fonctionnement suivant le besoin réel.
Nous avons également travaillé à la réduction de la consommation d’électricité du système de climatisation. Ainsi, nous avons mis en place un système de gestion des flux d’air en confinant l’air dans des espaces réduits et étanches (allées chaudes, allées froides). Et l’hiver, nous utilisons l’air ambiant extérieur pour refroidir l’eau du système de refroidissement.
Enfin, dernière action significative, nous utilisons des technologies de pointe - capteurs sans fil, éclairage LED et Big Data notamment - pour une régulation centralisée et intelligente des équipements.
Quels résultats avez-vous obtenus ?
Sur 2014-2015, avant même la certification, nous avons réduit notre consommation électrique de 10 GWh, soit un gain écologique de 720 tonnes de CO2 par an. Plus globalement, entre 2011 et 2018, notre objectif est de réduire la consommation annuelle de nos datacenters de 39 GWh, ce qui représentera une réduction d’environ 3 400 tonnes de CO2 par an. En tant qu’experts dans le domaine de l’énergie, cette certification obtenue est une reconnaissance majeure de la performance énergétique de nos installations.
Pourquoi vous être engagés dans un Système de Management de l’Energie et de certification ?
En 2013, le groupe EDF a obtenu la certification ISO 14001 sur la performance environnementale de ses datacenters, certification maintenue dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue. L’année suivante, constatant que notre performance environnementale s’appuyait essentiellement sur des actions d’efficacité énergétique, notre auditeur Afnor nous a suggéré de valoriser également ces actions dans le cadre de la certification spécifique sur le management de l’énergie, la norme ISO 50001 créée en 2011. Cette démarche s’inscrivant dans le prolongement naturel de la précédente, et sachant que notre dynamique d’amélioration nous permettrait de continuer à obtenir des gains énergétiques, nous avons relevé le défi et obtenu la certification ISO 50001 fin 2015.

Nos deux datacenters situés en Normandie, qui consomment 72 GWh/an, hébergent les applications métier d’EDF (relation client, facturation, achats…) ainsi que les calculateurs scientifiques nécessaires à l’ingénierie nucléaire et à la R&D. Si notre objectif principal vise la fiabilité et la sécurité des installations et des données, nous souhaitons également réduire notre consommation d’électricité, qui représente notre premier poste budgétaire de fonctionnement. En veille technologique permanente, nous sommes proactifs dans la recherche de solutions éco-efficaces et dans le renouvellement des équipements. En témoigne le datacenter high-tech Noé, situé à Val-de-Reuil, pensé pour intégrer de futures évolutions techniques et de capacité (densité et débit).
Comment s’est déroulé le processus de certification ?
Compte tenu de la grande proximité des normes ISO 14001 et ISO 50001, et comme nous étions déjà formés à la certification environnementale, nous n’avons eu qu’à prendre en compte les exigences spécifiques de la norme ISO 50001. Pour l’essentiel, il s’agissait de mener une « revue énergétique » permettant d’analyser notre consommation et sa répartition par usages, en particulier pour les serveurs et le système de climatisation, particulièrement énergivores. Pour chaque poste de consommation d’énergie, nous avons estimé les gains énergétiques possibles et défini un plan d’action pour les atteindre. Ce travail, relativement simple pour nous car il entre dans notre cœur de métier, nous a permis de fixer les objectifs de performance énergétique à atteindre et les indicateurs à suivre. Les résultats sont analysés régulièrement et présentés annuellement en revue de direction.
Quelles actions avez-vous mis en place pour y parvenir ?
Nous virtualisons les serveurs grâce à des solutions de type « cloud computing », permettant de mutualiser les capacités des machines physiques. Notre objectif est de virtualiser 95% de nos serveurs d’ici à fin 2018. En matière de rendement des équipements, nous avons optimisé le fonctionnement des onduleurs, qui garantissent une électricité sans microcoupures, et mis nos armoires de climatisation en réseau pour ajuster leur fonctionnement suivant le besoin réel.
Nous avons également travaillé à la réduction de la consommation d’électricité du système de climatisation. Ainsi, nous avons mis en place un système de gestion des flux d’air en confinant l’air dans des espaces réduits et étanches (allées chaudes, allées froides). Et l’hiver, nous utilisons l’air ambiant extérieur pour refroidir l’eau du système de refroidissement.
Enfin, dernière action significative, nous utilisons des technologies de pointe - capteurs sans fil, éclairage LED et Big Data notamment - pour une régulation centralisée et intelligente des équipements.
Quels résultats avez-vous obtenus ?
Sur 2014-2015, avant même la certification, nous avons réduit notre consommation électrique de 10 GWh, soit un gain écologique de 720 tonnes de CO2 par an. Plus globalement, entre 2011 et 2018, notre objectif est de réduire la consommation annuelle de nos datacenters de 39 GWh, ce qui représentera une réduction d’environ 3 400 tonnes de CO2 par an. En tant qu’experts dans le domaine de l’énergie, cette certification obtenue est une reconnaissance majeure de la performance énergétique de nos installations.
Vous souhaitez obtenir la certification ISO 50001