
Le triple avantage du photovoltaïque pour les OPH
Le triple avantage du photovoltaïque pour les OPH
Pour continuer à valoriser ses actifs tout en s’engageant dans la transition énergétique, l’Union nationale des Fédérations d’organismes HLM peut désormais se tourner vers la technologie du photovoltaïque. L’exemple de la Seine-Maritime le montre. 4 000 logements sociaux y ont été équipés de panneaux photovoltaïques sous l’impulsion d’EDF Optimal Solutions.
Le photovoltaïque renforce la stratégie patrimoniale des OPH
En France, 755 bailleurs sociaux œuvrent au quotidien pour proposer des solutions d’hébergement aux ménages les plus modestes ; parmi eux, les 267 Offices Publics de l’Habitat (OPH) attestent du poids des collectivités territoriales et des Établissements publics de coopération intercommunale sur ces questions. Dans un contexte de finances publiques dégradées, la gestion de ce parc immobilier (2 379 000 logements, soit 52,1% des HLM en 2014) représente certes une charge importante mais également un actif stratégique pour les structures parapubliques.
En effet, l'instruction M14 applicable aux communes et aux établissements publics communaux et intercommunaux à caractère administratif, privilégie une approche patrimoniale de la comptabilité. Aussi, pour valoriser leurs actifs, les OPH peuvent être tentés de réaliser des investissements énergétiques sur leur parc immobilier. Comme l’explique parfaitement le Guide pour l’intégration du photovoltaïque dans une opération de logement social : « Les organismes HLM peuvent avoir recours à l’énergie photovoltaïque dans le cadre d’opérations neuves, de programmes de réhabilitations ou simplement lors du remplacement d’éléments de toiture. Dans tous les cas, ce choix s’inscrit dans la stratégie patrimoniale d’un organisme HLM».
Les bailleurs sociaux s’engagent dans la transition énergétique
Dans une interview accordée à la Gazette des Communes en mars 2015, la ministre de l’Energie Ségolène Royal, voulait par ailleurs inciter les élus locaux à s’engager dans le processus de transition énergétique : « La transition énergétique, ça rapporte » ! Pour les convaincre, elle a notamment rappelé que des financements publics étaient à la disposition des maîtres d’ouvrage qui prendraient l’initiative d’augmenter la production d’énergies renouvelables, par exemple en accélérant le développement des bâtiments à énergie positive (BEPOS)…Un message qui semble avoir été entendu puisque le 76ème Congrès du mouvement HLM a débouché sur la ratification de l’ACTE HLM 2016-2020 (Agir pour le Climat et la Transition Energétique). Les acteurs du logement social prévoient dans ce document de solliciter entre autres « les programmes d’investissement d’avenir « ville durable et solidaire, excellence environnementale du renouvellement urbain » géré par l’ANRU, « Ville de demain » géré par la Caisse des Dépôts, [ainsi que] « Energies Renouvelables » et « Méthodes industrielles pour la rénovation et la construction de bâtiments » gérés par l’ADEME ».
Le photovoltaïque, un outil pour lutter contre la précarité énergétique
Parallèlement, en septembre 2015, le groupe de travail Réflexion Bâtiment Responsable 2020-2050 du Plan Bâtiment Durable proposait aussi de renforcer les articulations existantes entre les BEPOS et le photovoltaïque pour anticiper sur la Règlementation Bâtiment Responsable 2020. D’après les experts de la construction, « la baisse des coûts de production va très probablement se poursuivre et rendre la filière [photovoltaïque] de plus en plus compétitive pour respecter une exigence BEPOS ».
C’est justement avec l’idée de réaliser des économies que le président du Conseil général de la Seine-Maritime, Didier Marie a fait appel à un groupement d’entreprises conduit par EDF Optimal Solutions afin de poser des panneaux solaires sur 4 000 logements sociaux près de Rouen. Pour l’élu, ce marché estimé à 60 millions « n'aura pas d'incidence sur la quittance de loyer des locataires [tandis] que leurs charges baisseront d'environ 40 à 50% ». Un investissement intéressant car le phénomène de précarité énergétique touche aujourd’hui encore près de 11 millions de Français selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah).