
Thibaut Autrusson, diplômé de l'ENSTA ParisTech et Chef de Groupe "Tenue des Composants" nous présente son parcours, ses projets et sa projection future.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Mon parcours depuis mon passage sur les bancs de l’ENSTA m’a d’abord conduit aux Etats-Unis, où j’ai terminé mes études. Cette expérience a été ma première plongée dans le bain international.
A mon retour en France, j’ai été embauché dans un bureau d’études qui historiquement est un grand concepteur d’ouvrage hydraulique. A cette occasion, j’ai eu la chance de participer à la construction de trois grands barrages en Afrique, au Nord du continent et sur le golfe de Guinée.
Après quelques années, j’ai fait de choix de rejoindre EDF qui m’a offert un poste au sein de la R&D. J’ai pu travailler sur des sujets très divers. C’est une des richesses de la R&D d’EDF, elle est le reflet de beaucoup des activités du groupe et on peut y faire beaucoup. Après cinq années, il m’a été proposé de prendre en charge une équipe, ce que j’ai accepté tout de suite.
Au cours de mes années professionnelles, j’ai toujours veillé à conserver quelques activités transverses, synonymes d’ouverture et de prise de recul. Cette volonté m’a conduit d’auditeur qualité à la gestion du réseau des ambassadeurs ENSTA au sein d’EDF et au côté de Bertrand MARTELET.
Quels sont vos projets actuels ?
Les projets sur lesquels travaille mon équipe portent sur la mécanique. Nous réalisons des études de pointe pour toutes les filières de production, nucléaire, solaire, hydro etc … . Au-delà de ce que nous faisons c’est la façon de travailler qui mérite de s’y arrêter.
Nous allégeons nos postes et travaillons depuis peu dans un Cloud scientifique interne à EDF. Cela nous donne beaucoup plus de souplesse et plus de travail collaboratif. L’équipe et moi avons été les premiers à basculer, c’est une fierté.
Qu’y-a-t-il d’important dans votre métier ?
Le plus important dans mon métier c’est l’humain. A priori, cela n’a rien de surprenant pour un manager. Pourtant, EDF est un groupe qui se transforme, y compris sa R&D. Des nouvelles technologies bousculent nos façons de travailler ; EDF est au rendez-vous de la révolution numérique. Les organisations bougent aussi et tout cela en cherchant à gagner des points de performance.
Tout cela ne peut se faire sans l’engagement des équipes. Il faut de l’écoute, l’envie de challenger et faire des enjeux industriels le moteur de notre travail. Bref, c’est collectif, ambitieux et bienveillant.
Où vous voyez vous dans 10 ans ?
C’est un pari que de répondre à cette question.
L’entreprise m’a donné l’occasion de voir beaucoup de choses, je souhaite maintenant m’inscrire dans la durée sur un des grands métiers du groupe : le démantèlement des installations nucléaires.
Je crois beaucoup en l’avenir du nucléaire. Le climat se réchauffe ; l’enjeu est immense. Travaillant pour un énergéticien mondial, je me sens très concerné par le sujet. Avec très peu d’émission de CO2, le nucléaire fait partie de la solution. Pourtant, construire de nouvelles centrales passera nécessairement par le démantèlement de certaines de notre parc actuel.
Cette activité, déjà en place, va monter en puissance au cours des années qui viennent et j’espère faire partie des équipes qui y travailleront.