
Jean-Sébastien KARR, Diplômé de l'école des Mines de Saint-Étienne et Ingénieur Sûreté Nucléaire à la Direction Ingénierie & Projets Nouveau Nucléaire nous présente son parcours, les enjeux de son métier et l'actualité de son école.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Après un double diplôme Mines de Saint-Etienne / Université Technique de Berlin en Energie et Génie des Procédés, j’ai commencé chez Westinghouse en Allemagne sur des modifications de systèmes de centrales nucléaires de types REP/REB, puis en France sur la gestion de projet dans le domaine de l’inspection et de la maintenance nucléaire. J’ai ensuite intégré EDF comme ingénieur système national en charge de la fiabilité des systèmes primaires du parc de production. Après un court passage dans le monde des déchets nucléaires, en charge de l’acceptabilité des colis de déchets d’EDF pour le projet CIGEO, j’ai eu l’opportunité d’intégrer la Direction Technique d’EDF comme ingénieur sûreté nucléaire.
Quels sont vos projets actuels ?
Je suis en charge notamment de la définition des exigences de sûreté applicables aux équipements mécaniques pour le parc en exploitation, les tranches en construction et les projets futurs en France ou à l'étranger, ainsi que des référentiels d’exigences de sûreté associés à l’exclusion de défaillance des matériels pour les tranches en construction et les projets futurs (notamment le projet EPR FLAMANVILLE 3 et le projet ERP 2).
Quelles sont les qualités indispensables à votre métier ?
Cela fait plus de dix ans que j’évolue dans le domaine du nucléaire, dans différentes fonctions. Ce qui me semble important et nécessaire, hormis une solide base technique, c’est d’avoir une bonne capacité d’adaptation et d’interaction ainsi qu’une approche méthodique et rigoureuse, que ce soit dans l’opérationnel ou l’analyse.
Comment voyez-vous l’avenir pour votre secteur ?
Même si le contexte actuel est agité et incertain, du moins en Europe, je suis confiant dans la capacité de résilience de l’industrie nucléaire à long terme. D’une part parce qu’il y a de nombreux projets dans le monde et portant sur plusieurs technologies et d’autre part parce c’est un moyen de production d’électricité fiable, indispensable à la sécurité du réseau et bas carbone.
L’actualité de votre école
Pour la première fois, je vais participer comme « ancien » à la journée ICM de l’Ecole, le 15 février. Ce sera l’occasion d’y revenir pour la première fois depuis 11 ans et d’échanger avec les élèves sur le monde professionnel.