Revue de presse
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innovations et projets durables
Dalkia et Terrao s’associent pour décarboner l’industrie
À Dunkerque, dans le département du Nord, Dalkia, filiale du groupe EDF, travaille avec l'entreprise Terrao sur un échangeur thermique capable de récupérer la chaleur des fumées industrielles et de capter le dioxyde de carbone (CO2). L’objectif est d’aider l’industrie à être plus respectueuse de l’environnement. « Notre solution, c'est une sorte de narguilé industriel. Comme dans le narguilé, le traitement de la pollution va être associé à la récupération de chaleur : en passant dans l'eau, les particules fines ou ultra fines (voitures), la pollution acide (produits par hauts fourneaux, les SOx-oxydes de soufre) vont être emprisonnées dans l'eau », explique Jaouad Zemmouri, président du groupe Terrao. « L'oxycombustion, qui consiste à concentrer le CO2 dans les fumées avant de les épurer par condensation de l'eau, permet ainsi de capter les émissions carbone facilement et à moindre coût : l'air de combustion, remplacé par l'oxygène pur, permet justement de limiter les composants recueillis au CO2 et à l'eau », poursuit Dalkia. Afin de prouver l’efficacité de cette solution Terrao, le groupe EDF et Dalkia ont installé un démonstrateur sur le site de Coudekerque-Branche. « Actuellement au stade du développement préindustriel, c'est un prototype d'une puissance de 250 kilowatts (kW) dont les premiers résultats sont prometteurs », fait savoir Dalkia. « Aujourd'hui, nous cherchons un industriel susceptible d'installer un premier démonstrateur sur des puissances allant de 2 mégawatts (MW) jusqu’à 5 MW, sans lui faire prendre de risques », annonce la filiale du groupe EDF.
Marseille : présentation du premier volet du plan d’efficacité et de sobriété énergétique
Marseille a été choisie pour participer au programme européen des « Cent villes neutres en carbone d'ici 2030 ». Le 4 novembre 2022, la ville a présenté le premier volet de son plan de sobriété énergétique lors du conseil municipal. L’objectif est de faire baisser de 10% la consommation globale d’énergie de la commune en 2023, puis de 40% avant 2030 et de 60% avant 2050. Plusieurs engagements ont ainsi été pris par Marseille afin de mieux gérer les ressources en énergie. La ville prévoit d’abord de réduire d’un degré la température de tous les bâtiments municipaux, hors écoles et crèches, dès 2022-2023 tout en faisant des économies sur sa facture énergétique. Outre la rationalisation de l'éclairage public, Marseille s’engage à diminuer de moitié la flotte automobile à l’horizon 2030 et à accélérer son verdissement. La ville envisage également de recycler tous les équipements informatiques dès 2022, de mettre en œuvre le numérique responsable et de faire baisser son empreinte environnementale. Par ailleurs, elle travaille actuellement sur l'élaboration d'un « contrat ville climatique ». Tous les acteurs publics et privés sont invités à rejoindre cette initiative qui a pour but de construire une vision commune de Marseille, « ville plus verte et plus économe en énergie », et de lancer des projets partagés. Le deuxième volet du plan de sobriété énergétique, consacré aux ressources, sera présenté prochainement.
Belfort : un nouveau cluster pour la transition énergétique
Le Territoire de Belfort souhaite redonner un nouveau souffle au cluster industriel régional de la Vallée de l’Énergie. Crée en 2011 par le département, la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), le groupe EDF, le conglomérat américain General Electrics, la branche énergie du groupe Alstom, et Alstom Énergie, ce cluster doit permettre de stimuler les entreprises du territoire dans un contexte d’urgence climatique. « La Vallée de l'énergie est de retour pour s'occuper des intérêts des industriels et de l'ensemble du réseau des acteurs de l'énergie du Territoire de Belfort et du Nord Franche-Comté », a déclaré Alain Daubas, président de la Vallée de l'énergie depuis novembre 2021. Accompagné du nouveau directeur du cluster, Michel Armand, Alain Daubas souhaite notamment multiplier le nombre d’adhérents par deux en un an. La Vallée de l’énergie compte actuellement 34 membres. « Si nous voulons avoir une vraie force de frappe et une vraie diversité, il faut avoir les industriels avec nous », a souligné Michel Armand. La renaissance du cluster a été encouragée par les différentes annonces des territoires et des autorités en faveur de la transition énergétique. La Vallée de l’énergie s’intéressera notamment au développement de l’hydrogène.
Un nouveau système de suivi des émissions de méthane depuis l'espace
Le 11 novembre 2022, l’ONU-Environnement a présenté un nouveau système de détection et d’alerte baptisé « Methane alert and response system » (MARS) afin de réduire les émissions de méthane. Le programme a été présenté dans le cadre de la COP27 qui se tient du 6 au 18 novembre 2022 à Charm El-Cheikh en Égypte. MARS sera le « premier système mondial et public capable de lier de manière transparente la détection de méthane à un processus de notification ». Les Gouvernements et entreprises seront immédiatement prévenus dès la détection de grosses fuites de méthane et guidés sur la manière de régler le problème. « La transparence est une part vitale de la solution pour résoudre le problème du méthane et ce nouveau système aidera les producteurs à détecter les fuites et les arrêter sans délai si et quand elles ont lieu », indique Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
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