
Lancés en Bretagne en 1997, les Paniers de la Mer offrent plus qu’un contrat de travail aux personnes très éloignées de l’emploi : «Nous utilisons la transformation du poisson comme un support pédagogique pour les aider à retrouver un travail durable ou une formation qualifiante», explique Pascal Mahé, directeur du Panier de la Mer 56 à Lorient. Pour se rapprocher de sa matière première - le poisson – et de potentiels employeurs - les mareyeurs - le Panier de la Mer 56 a investi un vieux magasin de marée du port de pêche de Lorient. Un projet bien pensé que le FAPE EDF a choisi de soutenir.
«On est bien ici, on a tous les mareyeurs à côté et on est dans le contexte de la marée. Le CFA, ça faisait école alors qu’ici on se sent comme dans une entreprise, au cœur du travail», résume Patricia, en CDD d’insertion au Panier de la Mer après trois ans de congé parental et une longue période de chômage. Dans le nouvel atelier de transformation, les seize salariés du chantier d’insertion finissent de lever les filets de grondin avant de s’attaquer aux raies, plus coriaces, sous l’œil attentif de Joël Lemeur, l’encadrant technique.
«On a emménagé au port le 1er avril et ce n’est pas un poisson !», plaisante Pascal Mahé, le directeur du Panier de la Mer 56. Depuis sa création en 2003, l’association était hébergée dans les locaux du Centre de formation des apprentis, en plein centre-ville de Lorient. Un lieu géographiquement déconnecté de la filière pêche lorientaise. «En s’installant au port on sera d’autant plus réactifs aux besoins des mareyeurs. On sait que dans les mois à venir ils vont devoir recruter pour remplacer les départs à la retraite.»
Deuxième avantage pratique du déménagement : l’association récupère plus facilement les poissons invendus par les mareyeurs. Car les merlus, grenadiers, roussettes et autres espèces dites «moins nobles» sont au cœur du modèle économique de l’association. Valorisé sous forme de filets, puis surgelé, le poisson est ensuite redistribué aux associations d’aide alimentaire à travers la France.
«Au CFA, nous étions limités en terme de production. L’atelier était trop étroit et je perdais du temps en allers et retours du centre-ville au port pour rapporter le poisson», explique Joël Lemeur. «Avec la baisse des dotations de l’Etat, les collectivités locales nous demandent de trouver des sources d’autofinancement. Or notre statut nous empêche de vendre la marchandise que nous transformons. Le poisson surgelé est distribué gratuitement mais pour assurer une partie de notre financement, nous demandons une participation de 2 euros du kilo».
Pour mener à bien ce projet, l’association a dû rassembler les 167 000 euros nécessaires à l’acquisition et l’aménagement d’un magasin de marée fermé depuis deux ans. Un investissement que la Région finance à 50%, l’Etat, le Conseil Général et l’agglomération de Lorient, 20%. «Pour trouver les 30% restants, nous nous sommes adressés aux fondations et le FAPE EDF a été la plus généreuse avec 20 000 euros d’aide», détaille Pascal Mahé. «A partir du moment où une fondation sait qu’on a fait appel au FAPE EDF, elle se penche un peu plus sur le dossier pour voir si ce que l’on fait est cohérent avec ses missions. On bénéficie d’une plus grande crédibilité !»
Pour le Panier de la Mer, le déménagement au port de pêche est d’ores et déjà un succès : «Depuis que nous nous sommes installés ici, le taux de placement des salariés a bondi», s’enthousiasme Joël Lemeur. «Je suis très confiant pour ceux que le métier de filéteur ou d’employé de marée ne rebute pas.»
Avec l’aide d’Audrey Le Diagon, la chargée d’insertion socioprofessionnelle, Patricia se prépare maintenant à passer un entretien pour un emploi de vendeuse. Elle espère avoir le même parcours que son mari, embauché en CDI chez un mareyeur, à quelques mètres de là, après un passage de six mois au Panier de la Mer.
L’avis de la secrétaire générale du FAPE EDF :
«Le comité a trouvé le chantier très utile dans son paysage. Il aide des personnes en difficulté, travaille un produit santé et obtient des résultats encourageants en termes d’emploi et de formation. Nous avons eu confiance dans l’équipe. Elle offre aux personnes de réelles chances de retour à l’emploi, son projet est bien ancré sur le territoire et a du sens : ne pas gaspiller le poisson, le transformer et en faire bénéficier ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter. C’est un réseau national très soudé. Nous savons qu’ils ne font pas fortune mais ils mettent beaucoup d’énergie et de cœur à faire ce qu’ils font et il y a un impact développement durable.»
«On est bien ici, on a tous les mareyeurs à côté et on est dans le contexte de la marée. Le CFA, ça faisait école alors qu’ici on se sent comme dans une entreprise, au cœur du travail», résume Patricia, en CDD d’insertion au Panier de la Mer après trois ans de congé parental et une longue période de chômage. Dans le nouvel atelier de transformation, les seize salariés du chantier d’insertion finissent de lever les filets de grondin avant de s’attaquer aux raies, plus coriaces, sous l’œil attentif de Joël Lemeur, l’encadrant technique.
«On a emménagé au port le 1er avril et ce n’est pas un poisson !», plaisante Pascal Mahé, le directeur du Panier de la Mer 56. Depuis sa création en 2003, l’association était hébergée dans les locaux du Centre de formation des apprentis, en plein centre-ville de Lorient. Un lieu géographiquement déconnecté de la filière pêche lorientaise. «En s’installant au port on sera d’autant plus réactifs aux besoins des mareyeurs. On sait que dans les mois à venir ils vont devoir recruter pour remplacer les départs à la retraite.»
Deuxième avantage pratique du déménagement : l’association récupère plus facilement les poissons invendus par les mareyeurs. Car les merlus, grenadiers, roussettes et autres espèces dites «moins nobles» sont au cœur du modèle économique de l’association. Valorisé sous forme de filets, puis surgelé, le poisson est ensuite redistribué aux associations d’aide alimentaire à travers la France.
«Au CFA, nous étions limités en terme de production. L’atelier était trop étroit et je perdais du temps en allers et retours du centre-ville au port pour rapporter le poisson», explique Joël Lemeur. «Avec la baisse des dotations de l’Etat, les collectivités locales nous demandent de trouver des sources d’autofinancement. Or notre statut nous empêche de vendre la marchandise que nous transformons. Le poisson surgelé est distribué gratuitement mais pour assurer une partie de notre financement, nous demandons une participation de 2 euros du kilo».
Pour mener à bien ce projet, l’association a dû rassembler les 167 000 euros nécessaires à l’acquisition et l’aménagement d’un magasin de marée fermé depuis deux ans. Un investissement que la Région finance à 50%, l’Etat, le Conseil Général et l’agglomération de Lorient, 20%. «Pour trouver les 30% restants, nous nous sommes adressés aux fondations et le FAPE EDF a été la plus généreuse avec 20 000 euros d’aide», détaille Pascal Mahé. «A partir du moment où une fondation sait qu’on a fait appel au FAPE EDF, elle se penche un peu plus sur le dossier pour voir si ce que l’on fait est cohérent avec ses missions. On bénéficie d’une plus grande crédibilité !»
Pour le Panier de la Mer, le déménagement au port de pêche est d’ores et déjà un succès : «Depuis que nous nous sommes installés ici, le taux de placement des salariés a bondi», s’enthousiasme Joël Lemeur. «Je suis très confiant pour ceux que le métier de filéteur ou d’employé de marée ne rebute pas.»
Avec l’aide d’Audrey Le Diagon, la chargée d’insertion socioprofessionnelle, Patricia se prépare maintenant à passer un entretien pour un emploi de vendeuse. Elle espère avoir le même parcours que son mari, embauché en CDI chez un mareyeur, à quelques mètres de là, après un passage de six mois au Panier de la Mer.
L’avis de la secrétaire générale du FAPE EDF :
«Le comité a trouvé le chantier très utile dans son paysage. Il aide des personnes en difficulté, travaille un produit santé et obtient des résultats encourageants en termes d’emploi et de formation. Nous avons eu confiance dans l’équipe. Elle offre aux personnes de réelles chances de retour à l’emploi, son projet est bien ancré sur le territoire et a du sens : ne pas gaspiller le poisson, le transformer et en faire bénéficier ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter. C’est un réseau national très soudé. Nous savons qu’ils ne font pas fortune mais ils mettent beaucoup d’énergie et de cœur à faire ce qu’ils font et il y a un impact développement durable.»