
Innovante, avant-gardiste, à la pointe de la technologie. L’unité de Tri, Valorisation, Matière et Énergie (TVME) d’Hénin-Beaumont (Hauts de France) est opérationnelle depuis avril 2015. Les déchets ménagers résiduels sont transformés en biogaz et en combustibles solides de récupération (CSR), utilisés notamment par l’industrie cimentière.
Construite et exploitée par TIRU, filiale du groupe EDF, l’unité TVME utilise une technologie unique en France qui répond parfaitement aux exigences du Symevad (Syndicat mixte d’élimination et de valorisation des déchets). « Nous souhaitions une installation performante, qui intègre tout un ensemble de dispositions notamment en matière d’éco-construction et de conditions de travail du personnel », souligne Martial Vandewoestyne, président du Symevad, 1er vice-président de la Communauté d’Agglomération du Douaisis et maire de Lambres-lez-Douai.
En 2007, lorsque se pose la question du remplacement de l’usine d’incinération construite en 1972, les élus ne veulent surtout pas entendre parler d’une mise en décharge. « A l’époque, on parlait beaucoup de Flamoval, l’usine d’incinération en cours de création à St-Omer, et les associations écologiques manifestaient avec des pancartes « non à l’incinératueur ! » se souvient Sébastien Chapelet, directeur général des services (DGS) du Symevad. Les élus s’intéressent alors à un procédé utilisé par un syndicat allemand que la société TIRU adapte, après étude des forces et faiblesses du site sur lequel l’usine doit s’implanter. « Les ordures ménagères sont triées, passées par un certain nombre de cribles pour séparer tout ce qui est organique des résidus plastiques qui sont déjà relativement propres et pourraient déjà constituer un bon combustible. La partie organique est passée à l’eau puis dans les jus (mélange d’eau, de matières organiques plus fines et de polluants), nous récoltons notamment une part de chlore qui détériore la qualité du ciment. Ces jus sont chargés de matière organique que l’on va méthaniser. Ce qui permet une production de biogaz ensuite épuré pour devenir du biométhane », précise Hervé Béa, expert chez TIRU. Le biométhane est réinjecté dans le réseau GrDF via une grosse canalisation qui passe au pied de l’unité TVME.
« TIRU a proposé une solution particulièrement pertinente et performante en matière de valorisation énergétique », explique le DGS du Symevad. Le cahier des charges intègre notamment les exigences des cimentiers en matière de qualité de combustibles. « Les seuls, pour l’instant, autorisés à récupérer ce type de déchets en France. Mais à moyen terme on pourrait alimenter des chaufferies industrielles voire des chaufferies urbaines à partir de ce produit combustible à haut pouvoir calorifique, qui présente l’avantage de pouvoir être facilement stocké et transporté contrairement aux ordures ménagères brutes », précise Sébastien Chapelet.
Au final, le site exporte plus d’énergie qu’il n’en consomme. « Il devient à énergie positive. Le matin, on sort sa poubelle et le soir, on se chauffe, on s’éclaire à partir de l’énergie tirée de cette poubelle, une énergie locale », résume Hervé Béa, expert chez TIRU. Seuls 15% des déchets entrants finissent en centre d’enfouissement.
Le Symevad s’est fixé pour objectif de réduire le plus possible les déchets non valorisés et a été retenu comme territoire « zéro déchets, zéro gaspi ».

« TIRU a proposé une solution particulièrement pertinente et performante en matière de valorisation énergétique », explique le DGS du Symevad. Le cahier des charges intègre notamment les exigences des cimentiers en matière de qualité de combustibles. « Les seuls, pour l’instant, autorisés à récupérer ce type de déchets en France. Mais à moyen terme on pourrait alimenter des chaufferies industrielles voire des chaufferies urbaines à partir de ce produit combustible à haut pouvoir calorifique, qui présente l’avantage de pouvoir être facilement stocké et transporté contrairement aux ordures ménagères brutes », précise Sébastien Chapelet.
Au final, le site exporte plus d’énergie qu’il n’en consomme. « Il devient à énergie positive. Le matin, on sort sa poubelle et le soir, on se chauffe, on s’éclaire à partir de l’énergie tirée de cette poubelle, une énergie locale », résume Hervé Béa, expert chez TIRU. Seuls 15% des déchets entrants finissent en centre d’enfouissement.
Le Symevad s’est fixé pour objectif de réduire le plus possible les déchets non valorisés et a été retenu comme territoire « zéro déchets, zéro gaspi ».