
Quelle place le secteur du bâtiment occupe-t-il dans la stratégie énergétique des collectivités ?
Jean-Pierre Frémont : Depuis la mise en application des réglementations thermiques 2005 et 2012, les bâtiments se font sans cesse moins énergivores. Une tendance à la sobriété entérinée par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, ainsi que par la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Entre 2010 et 2030, le secteur devra diminuer de 28 % sa consommation d’énergie. S’y ajoutent des objectifs de lutte contre le réchauffement climatique – réduction de 87% des émissions de gaz à effet de serre entre 2013 et 2050, recours aux énergies renouvelables à hauteur de 32% de la consommation d’énergie. C’est dire si le bâtiment s’impose pour l’ensemble des acteurs comme l’un des principaux champs d’intervention pour répondre aux enjeux de la transition énergétique. Et ce n’est qu’un début! La rénovation du bâtiment est aussi l’occasion de transformer des usages énergétiques anciens par des usages bas carbone, avec notamment le développement de l’autoconsommation.
Quels sont les enjeux liés à l’amélioration de la performance des parcs immobiliers ?
J.-P. F. : Les enjeux sont la réduction des émissions de CO2 en lien avec la loi de transition énergétique pour la croissance verte et la stratégie nationale bas carbone. Les collectivités sont toujours plus nombreuses à s’engager dans des projets de rénovation de bâtiments publics. Au-delà des obligations réglementaires, plusieurs motivations les y incitent: préserver la valeur de leur patrimoine immobilier, alléger la facture énergétique et améliorer le confort des occupants notamment. Que ce soit sur l’efficacité énergétique des bâtiments ou sur les habitudes de consommation, EDF est à la tête d’un capital de connaissances unique. Avec l’appui de ses filiales, le groupe EDF a développé de nombreux outils qui permettent d’établir des diagnostics et des préconisations, préalables à la rénovation, afin d’opter pour des solutions énergétiques bas carbone adaptées à chaque situation. Dans le cas du programme Nov’Écoles, la plus vaste entreprise de rénovation énergétique engagée par la ville de Paris en 2007, Optimal Solutions, filiale de Dalkia, dans le groupe EDF, a combiné une approche sur mesure qui intègre les spécificités architecturales et thermiques de chaque école. Les écoles représentant 25% du parc immobilier de la capitale, l’objectif de la ville de Paris est de réduire de 30% les émissions de CO2 et d’atteindre 30% d’économies d’énergie à l’horizon 2020.La rénovation du bâtiment est aussi l’occasion de transformer des usages énergétiques anciens par des usages bas carbone, avec notamment le développement de l’autoconsommation.
Jean-Pierre Frémont, directeur Collectivités d'EDF